L'histoire :
Dans un ancien âge appelé âge des Merveilles, les êtres humains et les autres races vivaient dans la paix et la magie affluait de partout. Mais il y en avait un qui convoitait le pouvoir et désirait se l’approprier. Rainier, c’était son nom, amena ses armées et corrompit l’innocence des dragons. De grandes batailles s’ensuivirent ; des races entières s’éteignirent et la magie disparut petit à petit. 2111, San Fransisco est en flammes à la suite des attaques répétées d’un immense et terrifiant dragon contrôlé par Rainier, mégalomane avide de pouvoir. Au même moment, trois orphelins, Mal, PJ et Sonia jouent dans la salle de jeux d’hologrammes, non loin de là. Une inconnue masquée apparaît soudainement et enlève Mal. Grace, une mystérieuse femme ailée lui vient en aide et parvient à l’arracher des griffes de sa kidnappeuse. Pendant que PJ et Sonia les rejoignent, Grace explique qu’Onyx, cette mystérieuse femme, était une tueuse à gage mais qu’elle reviendra finir le travail. Même s’il ne comprend pas tout, Mal et ses amis l’accompagnent dans un endroit sûr. Mais Grace n’est pas là par hasard. Elle sent le véritable potentiel de Mal et pense qu’il pourrait être celui qui s’opposera à Rainier…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On ne présente plus Mickael Turner, artiste majeur dans le monde du comics, à la fois scénariste et dessinateur de cette nouvelle saga. Une fois de plus, ses dessins sont splendides. Même en arrière-plan, les visages sont précis, les effets de lumière (le feu dans la ville, les jets de flamme du dragon, les pouvoirs de Grace) sont magnifiques. Les couleurs très diversifiées sans être trop flashy sont elles aussi bien choisies pour un rendu graphique particulièrement bon. Inscrite dans le futur, l’histoire fait cependant appel à des créatures mythiques et à la magie, encore assez peu dévoilée dans ce premier tome. Subtil mélange entre l’héroïc-fantasy et la SF comics (ici presque implicite), le rythme du scénario est toutefois bien géré. On est loin des autres décors de fantasy connus jusqu’à présent, ce qui fait toute l’originalité de l’œuvre. En outre, le scénariste a l’art de captiver sans pour autant dévoiler tous ses secrets. Des zones d’ombre jonchent le récit un peu partout et surtout à la fin pour nous tenir en haleine. Chaque personnage a un tempérament qui lui est propre. Le lecteur découvre petit à petit le potentiel de Mal, ainsi que ses sentiments vis-à-vis de tout ces évènements et l’on se rassure de le voir un peu dépassé par tout ça, afin de garder son côté humain intact. Les motifs de Rainier pour avoir détruit la ville sont encore inexpliqués mais tout laisse à penser qu’il est simplement ambitieux. Si c’est le cas, le méchant serait peut être un peu trop méchant. Malgré cette légère appréhension, cette mise en bouche est enthousiasmante et la suite se fait attendre impatiemment.