L'histoire :
La commandante Lina Graf est dans une mauvaise passe : avec son vaisseau et son équipage, elle doit échapper à ses poursuivants, des dangereux chasseurs TIE. Le combat fait rage et la poursuite est totalement folle. Le technicien Skritt est inquiet : le propulseur à bâbord est touché ! Aucune chance de passer en vitesse lumière désormais. Heureusement le droide XM-G3 est un fin tireur. Il pulvérise les chasseurs TIE qui étaient à leurs trousses. Cependant, ils n'ont pas le temps de se réjouir. L'Auric est dans sale état. Les boucliers sont HS et le réacteur central menace d'exploser. Il n'y a plus qu'une seule solution : atterrir au plus vite ! L'autre droide CR-8R indique la planète la plus proche et ils vont y atterrir en catastrophe. C'est une ancienne colonie minière désormais sous contrôle impérial. Il s'agit de la planète Mustafar. Vu l'endroit et la chaleur extrême, Lina a un sombre pressentiment...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ces dernières années, les différentes séries foisonnent dans l'univers Star Wars. Voici qu'une nouvelle série jeunesse est lancée mais le titre est plutôt surprenant. Le récit en lui-même n'est guère original (une escouade de rebelles atterrit en plein dans la planète de Dark Vador) mais c'est plutôt le traitement qui l'est. Comme son titre l'indique, on oscille entre récit SF et... conte ! Ou plutôt, histoires que l'on raconte car pour chaque chapitre, un personnage y va de son anecdote plus ou moins longue, qui sert de guide ou de morale à sa vie. Le procédé est certes intéressant puisqu'il permet de multiplier les temporalités et les personnages de la firme (on retrouve même la team Spectre de Hera Syndulla) mais parfois artificiel, car raconter une saynète en plein milieu d'une action c'est plutôt étrange. On bascule également dans l'univers fantastique, voire gothique. Le comics est une habile réécriture du roman Dracula puisque l'antre de Mustafar ressemble au château des Carpates et Dark Vador, à un effrayant vampire ! On aura bien entendu un joli clin d'œil avec le comte Doku (incarné au cinéma par Christopher Lee, connu pour son interprétation bestiale de Dracula). Le tout est donc original et plutôt novateur d'autant que le dessin joue également sur le décalage. Chaque récit enchâssé est dessiné par un artiste différent, ce qui multiplie les styles. Attention aux yeux pour l'histoire principale car les couleurs et les graphismes jouent tellement sur la saturation qu'il faut un deuxième temps pour mieux apprécier un visuel intéressant. Quand Star Wars surfe sur la littérature, cela donne un bon... conte !