L'histoire :
Le Goon travaille à Lonely Street pour le compte de Labrazio. Un mystère entoure ce parrain fantôme : personne ne le voit, excepté le Goon. Dans son enfance, le futur bras droit du mafieux a en effet été élevé par sa tante Kizzie, suite au départ de sa mère avec un homme et à la disparition de son père. Kizzie travaillait alors comme Madame Muscle dans un cirque ; le Goon servait alors de garçon à tout faire. Un soir, Labrazio débarqua et força les forains à le cacher des hommes de lois qui le poursuivaient. En rentrant dans la caravane où se dissimulait le parrain, le Goon se fit expliquer par Labrazio lui-même le fonctionnement de son carnet, où il notait les services qu’il devait et les personnes lui étant redevables. C’est alors que les policiers trouvèrent le mafieux, qui saisit le Goon pour s’en servir d’otage. Après quelques rafales échangées, Kizzie mourut en prenant une balle à la place de son neveu. Le jeune garçon pleura et se vengea en prenant une pierre qu’il fracassa sur le crâne de Labrazio. Mort, le parrain n’était plus, et le Goon utilisa alors son image pour devenir lui-même le parrain. Cette nuit-là, une autre tragédie eut lieue, qui allait mettre sur la route du Goon la famille Grave…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Eric Powell nous propose dans ce second tome des aventures du Goon de découvrir le passé de ses personnages principaux (ou secondaires). Ainsi, après l’explication concernant le mystère Labrazio (plutôt bien mené, d’ailleurs), on suit également sa rencontre avec Franky et la vie quotidienne de Spyder. L’humour est une nouvelle fois présent et ce, avec des décors pour le moins originaux dans le milieu de la BD, tels que la jungle des clodos (!), ou encore des situations incongrues (la partie de poker). L’histoire proposant de nombreuses révélations sur le passé de nos personnages est forcément plus travaillée que dans Rien que de la misère, ce qui rend d’autant plus attachant certains personnages (le Goon notamment). Les dessins d’Eric Powell, suppléé par Kyle Hotz pour une courte histoire, sont une nouvelle fois réussis. On note une véritable envie de fraîcheur dans son comics avec l’utilisation de photos ! Cynique, politiquement incorrect, absurde, violent, sont quelques uns des adjectifs correspondants à ce second tome. Nos amis rugbymans diraient que l’essai est transformé.