L'histoire :
Velvet Templeton est toujours recherchée pour le meurtre de X-14, une mort dont elle n'est pas responsable mais dont la mise en scène a tout fait pour l'accuser. L'espionne ne compte pas se laisser faire et parvient à échapper à chaque fois à ses poursuivants. Anticipant les réactions de ces derniers, Velvet va même jusqu'à retourner à Londres. Elle se rend dans les quartiers mal famés de la capitale anglaise, afin d'y dégoter des armes. Velvet cherche à connaître l'identité de son adversaire, de celui qui tire les ficelles de ce stratagème. Quatre noms lui viennent à l'esprit : le sous-directeur Simonson, le directeur Manning, Jean Bellanger et le sénateur Hillerman. Si elle a des doutes sur certains, elle n'a aucune preuve tangible ni même indice majeur. Après s'être rencardée sur l'état de la poursuite la concernant, Velvet décide de déjouer n'importe quel plan sensé. Elle se rend au domicile du directeur Manning, son patron qui, si elle ne le croît pas responsable de la machination, pourrait bien l'aider à progresser dans son enquête....
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si Jason Bourne ou James Bond figurent parmi les héros les plus populaires dans le registre de l'espionnage au cinéma, leur trouver un équivalent dans les comics n'était pas forcément très simple. Il manquait un personnage iconique, aussi charismatique qu'intelligent, aussi fort que rusé. Et c'est avec Velvet que les lecteurs ont enfin trouvé cela. Grâce à un premier album hautement maîtrisé, nous avons pu faire connaissance avec une héroïne des plus fascinantes. Accusée à tort d'avoir tué un ancien amant, elle est poursuivie par sa propre agence d'espionnage. Aussi futée qu'agile, Velvet est bien décidée à lever le voile sur le mystérieux commanditaire qui cherche à la faire tomber, tout en nous dévoilant son passé d'espionne de haut rang. Dans ce second volet, l'intrigue ne cesse de prendre de l'ampleur. Bien évidemment, Velvet poursuit son investigation et ce, de manière imprévisible, même si l'on voit progressivement l'étau se resserrer autour d'elle. Les rebondissements amenés par le scénariste Ed Brubaker interviennent toujours au bon moment. Dynamique mais aussi spectaculaire lorsque les scènes d'action l'exigent, Velvet fait partie de ce genre de lecture capable de vous offrir des sensations proches de celles ressenties à la vision d'un film, scotché au fond de votre fauteuil, le sourire aux lèvres. Son scénario immersif est en outre parfaitement mis en scène par un dessinateur impliqué et appliqué comme jamais : Steve Epting. Ses planches sont un modèle de narration visuelle et de composition. Chaque détail est minutieusement placé et confère à chaque case un visuel impeccable. La colorisation d'Elizabeth Breitweizer est incroyable, entre des teintes parfaitement adaptées et l'ajout discret d'effets en tout genre, la jeune femme s'installe année après année comme l'une des plus talentueuses coloristes. Ce second opus de Velvet transcende les qualités du premier tome et installe cette série comme l'une des références du genre.