L'histoire :
Maximillion Dark est agent secret. Violence, sexe et adrénaline sont ce qui le pousse à exercer ce métier. Filature, observation et patience sont des qualités qui en font un professionnel aguerri. Alors qu'il ramène dans sa chambre d'hôtel une jeune femme, Velvet Templeton apparaît. Elle endort l'invitée de Max grâce à une seringue hypodermique et lui révèle qu'il s'agit d'une espionne est-allemande. Max et Velvet se connaissent bien et évoquent le cas de cette dernière. Celle-ci est toujours recherchée par l'Agence pour les meurtres de Bellanger et Manning. Or, elle n'y est pour rien. Il s'agit de Damian Lake, un agent qu'elle a libéré et qui l'a trahie. Max est impartial et demande, du coup, ce que souhaite faire Velvet et ce qu'elle attend de lui. Elle réclame justice et le prévient que son aide sera la bienvenue sur le sol américain. L'espionne a l'intention de retourner dans son pays et d'affronter directement ceux qui essaient depuis plusieurs mois de la faire condamner pour des choses qu'elle n'a jamais commises.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Désignée coupable de meurtres qu'elle n'a pas commis, Velvet Templeton se retrouve poursuivie par une flopée d'espions engagés par l'Agence, son ancien employeur. Celle qui avait tout l'air d'une secrétaire banale se révèle en fait une agent de premier rang et celle-ci va essayer de comprendre pourquoi on veut lui faire porter le chapeau. Depuis deux tomes, l'intrigue mise en place par Ed Brubaker fait des ravages et titillera forcément les amoureux de récits d'espionnage. Devant se conclure avec ce troisième volet, le scénariste allait-il rater la cible ? À l'instar de ce qu'il a offert jusqu'ici, il fait mouche. Manipulatrice, tueuse et stratège, Velvet Templeton est d'un charisme troublant. Toujours aussi prompte à être là où on ne l'attend pas, elle surprend ses adversaires et creuse plus profondément les raisons de sa traque. Le récit est une fois de plus parfaitement maîtrisé et offre des rebondissements bien amenés. Ed Brubaker est un as en terme de maîtrise narrative et l'a souvent démontré dans le registre du polar. L'espionnage, un genre très proche, ne lui fait pas exception et on espère le voir explorer de nouveau le genre. Surtut s'il s'appuie de nouveau sur un artiste du calibre de Steve Epting. Le canadien n'a eu de cesse de réaliser des planches incroyables, soignées au possible, et magnifiées par la colorisation d'Elizabeth Breitweiser. Une série comme on les aime !