L'histoire :
Rick vient de prendre une décision qui ne fait pas l'unanimté, c'est le moins qu'on puisse dire, puisqu'il annonce à la communauté qu'il va libérer Negan. Celui qui a tué des dizaines de personnes, celui qui a même mis en danger tous ses amis, tous ceux qu'il leade depuis des années, le boucher armé de son emblématique batte de baseball sertie de barbelés va donc reprendre sa liberté. Dwight ne l'entend pas de cette oreille et il a la franchise de le dire droit dans les yeux de Rick : pour lui, cet acte est irresponsable et prouve qu'il n'est plus capable de prendre des décisions pour tous. Un bras de fer s'installe clairement et fait monter d'un ton la pression, mais Rick n'est pas prêt à se déjuger, pas plus qu'à être mis sur la touche. Comme si cela ne suffisait pas, il découvre qu'Eugène est en lien, depuis plusieurs semaines, avec une fille prénommée Stéphanie, qui lui parle de l'organisation de son groupe de survivants au nombre de 50 000 désormais ! Eugène et elle échangent par radio. Deux décisions s'imposent : celle de monter une expédition pour prendre contact avec la communauté à laquelle appartient cette Stéphanie et celle de pister à distance Negan, qui n'a pas d'autre choix que de s’exiler...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On le sait désormais, ces épisodes #169 à #180 marquent le début de la fin de la série. Ce volume 15 de cette intégrale réunit ainsi les tomes 29 et 30 de l'édition précédente et il est marqué par une nouvelle mise en tension d'évènements qui se cumulent. On retrouve donc nos personnages en petits morceaux, à l'issue du conflit qui a opposé Rick et les siens aux chuchoteurs : lui et son fils font le deuil d'Andréa, Dwight devient carrément hostile au leader emblématique de la communauté, quand les intentions de Negan, qui retrouve contre toute attente sa liberté, sont insaisissables. Et pour amener encore plus de perspectives et surtout d'aléa, une expédition est montée pour aller à la rencontre d'autres survivants et les choses ne vont évidemment pas du tout se passer comme prévu, ou tout du moins espéré. Ce qu'on peut également retenir de cette séquence, c'est la dimension politique dans l'écriture ces épisodes. La survie, les interactions et la psychologie des personnages restent le cœur du récit, mais avec la figure de la Gouverneuse, c'est véritablement une vision politique qui s'empare de la série. Il n'est pas possible de lire l'épisode qui la met en scène sans que la question des classes sociales, des élites et de la conservation du pouvoir ne soient soulevée. Par ailleurs, Charlie Adlard et Stefano Gaudiano mettent un soin particulier aux décors et le graphisme est plus appliqué que jamais. Le début de la fin, certes, mais quelle intensité !