L'histoire :
Rick Grimes a toujours voulu changer les choses en améliorant les structures sociales des groupes qui ont survécu aux rôdeurs. Pourtant, il a pris un risque qui s'est avéré fatal en remettant en cause le mode de fonctionnement de la Communauté. Sebastian Milton, le fils de Paméla, qui occupe les fonctions de Gouverneuse, lui en a voulu au point de l'assassiner. Le lendemain, quand Carl est venu chercher le corps sans vie de son père, c'est un zombie qu'il a trouvé. Le réflexe de survie a été plus fort et il a fait voler en éclat la cervelle du mort-viavant que son paternel était devenu. Acheminant le cadavre vers Alexandria pour lui offrir les funérailles que Rick méritait, il a été entouré de centaines de personnes, qui ont tout de suite pris la mesure de la perte de cet homme exceptionnel. Rick voulait construire un monde meilleur. Le monde tel que tous l'avaient connu avait disparu, laissant trop souvent place à la sauvagerie et la barbarie, prétextes à la survie. Rick voulait un monde à nouveau civilisé. Un monde où les survivants devaient se comporter comme des hommes de bien. Qu'a-t'il laissé après sa mort ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà, c'est fini. Et bel et bien fini, on peut faire confiance à Robert Kirkman, qui délivre cette affirmation et un tas d'explications dans ce volume, après la dernière double page de la série. Une fin, qu'on ne dévoilera pas mais qui risque de faire parler presque aussi longtemps qu'a duré la publication qu'il y a de ses 193 épisodes. La seule chose qu'on va se permettre de vous dire, c'est que le scénariste procède à une énorme ellipse et qu'il nous réserve une fin très américaine ! Le procédé est habile, en plus du fait qu'il place jusqu'au bout des enjeux importants pour les protagonistes en action. De l'action, il y en a très peu dans ce dernier chapitre, qui a le mérite de focaliser sur ce qui a été l'essence même de la série : la psychologie des personnages et leurs interactions. Côté dessins, c'est un peu l'apothéose. Sans doute motivés à l'extrême de terminer le travail en beauté, Charlie Adlard, Stefano Gaudiano qui assure l'encrage et Cliff Rathburn qui est en charge des nuances de gris, ont mis le paquet comme rarement sur les décors. Quant à la narration en elle-même, personne ne sera surpris de sa qualité. «Techniquement», cet album est en effet réussi, même si le fan aura sans doute du mal à faire son deuil. Mais le motif de ce tomber de rideau est entendable : les auteurs ne voulaient pas dégrader la qualité en étirant sans cesse la longueur et ça, ça se respecte !