L'histoire :
Suite à ses premières aventures et la mort de sa douce et belle Sarah lors de l'attentat contre le lion britannique, l'inspecteur détective Lebrock vit muré chez lui, se laissant dépérir. L'évasion spectaculaire, le jour de son exécution, de l'Enragé, un criminel Serial Killer, permet à Roderick, l'ami et partenaire de l'inspecteur, de le sortir de son épisode dépressif. Tous deux sur la trace du criminel, passé à Grandville entre temps et ayant assassiné deux prostituées et un de leur riche client, vont essayer de comprendre quel est son but. C'est à proximité de cet établissement, pour lequel elle travaille, que Lebrock va faire la connaissance de Billie, fille de joie ravissante ressemblant étrangement à Sarah.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est à une suite directe que nous invite Bryan Talbot dans le second tome de cette série anthropomorphique, reprenant les mêmes ingrédients Sherlockholmesiens que le premier. Il y ajoute toutefois quelques nouveautés, tel l'élément de l'Enragé, ce chien démentiel mal fagoté ayant échappé de justesse à la guillotine. Il creuse aussi un peu le passé de l'inspecteur, puisque l'on va apprendre comment il a perdu son père, résistant anglais lors de l'oppression napoléonienne. Roderick est aussi mis en avant, tel le Watson qu'il représente en fac similé. Et l'on va pouvoir aussi mieux appréhender les coulisses du pouvoir anglais et surtout ses hauts-fonctionnaires vérolés de Westminster. L'action est toujours menée tambour battant et l'enquête déroulée très malicieusement. L'auteur continue à glisser ses petites références culturelles populaires au gré des pages. On les retrouve d'ailleurs en fin d'album, en guise de bonus, au milieu de commentaires et d’illustrations culturelles éclairants. Le dessin, toujours aussi léché, à la colorisation numérique étonnante, n'en finit pas de nous surprendre, pour le meilleur. Un tome à savourer et une réédition cartonné soignée, plutôt ados-adulte, vraiment recommandée.