L'histoire :
Il y a longtemps, Dieu créa les étoiles, les planètes et la Terre. Une fois que tout fut en ordre, il créa un être humain, Adam, et une compagne, Ève. Adam et Ève étaient très heureux dans le parc arboré, appelé le jardin d’Éden. Dieu dicta des règles à Adam et Ève dont ils s'empressèrent d'enfreindre la plus importante d'entre elles : ne pas manger le fruit défendu. Leurs connaissances et leur compréhension augmentèrent dès lors en même temps que leur honte et leur malheur. Dieu leur ordonna de quitter le jardin et c'est ainsi que le monde partit en vrille à coup de cataclysme, d'arche zoologique, d'incompréhension entre humains, d'esclavagisme, de nuées de sauterelles, d'exode... Au fil des années, les humains se multiplièrent tout de même. Mais privés d'un contact étroit avec leur créateur, ils se montraient souvent mesquins et avares. Au lieu de travailler pour obtenir ce qu'ils voulaient, beaucoup trichaient, volaient et même tuaient... Ce qui, au bout du compte, mènera tout droit l'Homme à l'Apocalypse... Fin de l'histoire.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Difficile d’imaginer que derrière un des plus originaux dessinateurs de la revue MAD ayant souvent provoqué le dégoût et le râle d'une Amérique du Nord puritaine et conservatrice des années 50, se cachait l'homme pieu d'église qu'était Basile Wolverton. Ami fidèle d’Herber W. Armstrong, pionnier du prêche radiophonique et grand chef de la toute puissante "Worwilde Church of God", Wolverton avait en effet deux carrières parallèles. Plus connu pour ses histoires d'horreur et de science-fiction, des chefs-d'œuvre de la BD comme Brain Bats of Venus, ou The Eye of Doom, il prêchait aussi le week-end en tant que pasteur d'une petite congrégation dans la zone de Portland… et se fatiguait à la tâche que lui avait confiée Armstrong : illustrer la Bible. Sont ici recueillies toutes les illustrations déjà publiées ou inédites, élaborées sur plusieurs décennies dans le style inimitable et original de Wolverton. Souvent décrié comme horrible par certains conservateurs, le défi de Wolverton était pourtant de dépeindre des récits bibliques avec précision, mais sans traumatiser les enfants. Enfant ou pas, religieux ou laïques, les images de Wolverton ne laissent pas indifférent. Il voulait que ces dernières surgissent comme issues d’un conte, avec des mises en scène provocatrices et peu conventionnelles. C'est assurément réussi. Une bonne occasion de découvrir ou redécouvrir la Bible avec un œil nouveau.
