L'histoire :
L'esprit Saint parle au prophète Jean. Il lui rappelle l'importance du message qu'il va transmettre au monde et la parole de Dieu. Il lui rappelle également l'importance des sept esprits et des sept églises. Celui qui respectera le message du Christ et qui restera fidèle à Dieu sera récompensé et pourra obtenir les fruits de la connaissance, l'étoile du matin ou une colonne dans le temple de Dieu. Celui qui restera aux côtés de Dieu et qui gardera foi sera préservé de la tentation et du châtiment qui approchent. Jean est ensuite ravi en esprit et arrive à un trône éblouissant dans le ciel. 24 vieillards entourent le trône irradié et 7 lampes ardentes se dressent pour représenter les 7 esprits de Dieu. 4 être à plusieurs ailes et plusieurs yeux sont proches du trône : l'un a une tête d'oiseau, l'autre de veau, le troisième d'homme et le dernier une tête d'aigle. Un Ange demande qui est digne d'ouvrir le livre aux 7 sceaux. Personne ne répond, jusqu'au moment où un agneau aux 7 yeux s'approche et prend le livre. Il parvient à ouvrir 4 sceaux qui font naître 4 cavaliers. Ces êtres puissants vont faire déchaîner la mort, la famine et le malheur sur la terre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec un titre et une couverture aussi sinistres, on s'attend à lire un album malsain ou quasi satanique. Qu'on se rassure, l'œuvre est en fait une partie de la Bible en version BD, et il concerne l'un des chapitres les plus sombres, L'Apocalypse selon Saint Jean. Le texte s'efforce d'être fidèle au livre sacré et il est abondant. Au fil de grandes formules, litanies, paraboles et envolées lyriques, Matt Dorff raconte fidèlement toutes les étapes de la fin du monde et du jugement dernier : l'avènement de l'Ante Christ, les cavaliers de l'Apocalypse, les victimes marquées au front, le déluge et la coupe de la colère, la chute de Babylone, l'avènement de Jerusalem... C'est si fidèle et respectueux, qu'on est parfois perdu avec l'accumulation de personnages, de lieux et de symboles. Un profane aura du mal à entendre et comprendre tout cela. Malgré tout, la retranscription a le mérite de narrer simplement et visuellement une des parties les plus ardues de la Bible. Le travail graphique de Chris Koelle est particulièrement sombre : les cases sont entourées d'aplats noirs crépusculaires. Le dessin et les couleurs miment le sacré ou le diabolique avec un flou et des couleurs ocres ou agressives particulièrement impressionnantes. Même si le procédé est systématique et parfois surchargé en symbolique, on est tout de même plongé dans une histoire religieuse fascinante et envoûtante. Incarner les démons ou la grandeur majesté d'un Ange, représenter la destruction du monde, des fleuves de sang ou des nuées de souffrance n'était pas simple. Mais le style particulier de Koelle y parvient. Au final, cet album restera particulier sur son sujet et son traitement très pointu. À réserver aux initiés ?