L'histoire :
La guerre nucléaire a ravagé le monde et l’a sérieusement défiguré. Certains vivent dans des cités protégées, d’autres résident au milieu de champs de ruines. Ils y subissent d’ailleurs les effluves radioactives, provoquant chez eux d’horribles mutations. Nick parcourt régulièrement cette zone afin de jouer les transporteurs pour les plus offrants. De retour de sa dernière mission, il fait réparer son véhicule à Los Angeles, mais il apprend que sa soeur est enlevée par Kane, le parrain de l’ancienne cité des anges. Pour la libérer, il doit livrer un colis à San Francisco et emprunter, du coup, la route maudite appelée Dead Run. Une seule personne a réussi à survivre à sa traversée et Nick part à sa rencontre. Il se heurte au caractère inflexible du vieil homme qui refuse de l'aider. Sa fille, en revanche, propose au transporteur de l’accompagner. Elle a si souvent entendu les histoires de son paternel, qu’elle connaît bien des façons d’atteindre San Francisco. Becki et Nick quittent donc Los Angeles et empruntent la Dead Run. Rapidement, leur véhicule est rattrapé par celui des mutants, qui comptent les dévorer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les histoires post-apocalyptiques sont à la mode ces dernières années. Des séries comme Walking Dead ou Crossed ont marqués les esprits par leur univers sombres et violents. Michael Alan Nelson connaît bien ces ambiances, puisqu’il est le scénariste de 28 jours plus tard, un titre faisant suite au long métrage (plus réussi qu’escompté). Cette fois, sur une idée d’Andrew Cosby (l'auteur de la série télévisée Eureka), il décrit un monde ravagé par les guerres atomiques, qui a généré des mutants agressifs et cannibales. Le scénario se focalise autour de deux personnages principaux : Nick le transporteur et Becki, une mécano. Tous deux doivent emprunter une route maudite allant de Los Angeles à San Francisco, où les mutants sont légions, afin de livrer un colis pour le premier et retrouver sa mère pour la seconde. Bien sûr, leur périple prend pour contexte un monde encore plus glauque que celui de Mad Max. Il n’est guère surprenant que leur route soit jonchée de difficultés. Nelson, sans offrir le script de l’année, choisit l’option de l’action soutenue. Grand bien lui en prend car on ne s’ennuie pas une seule seconde à la lecture de Dead Run. Francesco Biagini apprécie lui aussi les décors chaotiques. Le dessinateur italien, que l'on avait vu à l’œuvre sur Terra inferno, se donne les moyens avec des bâtiments déglingués et des décors sentant bon la joie de vivre. Petit bémol cependant sur les personnages : le trait est trop fin et manque parfois de suffisamment de soin pour être de bonne facture. Envie de vous détendre en lisant une grosse série B ? Dead Run remplit parfaitement cet office !