L'histoire :
Roland Deschain, 14 ans, ainsi que ses amis Cuthbert Allgood et Alain Johns suivent un entraînement particulièrement difficile pour devenir pistolero. En effet, eux et d’autres jeunes gens de leur âge suivent l’enseignement de l’impitoyable Cort. Ce dernier leur apprend, entre autres, à dresser des faucons et à s’en servir pour tuer. Pendant ce temps-là, Marten, magicien et conseiller du père de Roland, couche avec la mère du garçon. Lorsque l’adolescent se rend compte de ce qu’il se passe, celui-ci se rend immédiatement chez Cort. Fou de rage, Roland défie Cort : s’il arrive à battre son maître, il deviendra pistolero et aura le droit de porter les armes mais, en cas d’échec, il sera exilé à vie. Cort lui laisse une heure pour choisir son arme et revenir l’affronter. Roland va alors chercher David, son faucon, et croise en chemin Cuthbert et Alain. En touchant l’épaule de Roland, ce dernier, étant doué du pouvoir du « shining », a une vision et comprend que son ami a défié Cort. Durant le temps qu’il lui reste avant l’affrontement décisif, Roland parle à son faucon car l’animal va lui servir d’arme et a de fortes chances d’y laisser la vie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Malgré son format franco-belge, La Tour Sombre est bien un comics, et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de l’adaptation du roman éponyme de Stephen King (auteur de Shining, Misery et tant d’autres), titre central de l’oeuvre de l’auteur et best-seller mondial. Cette courte série reprend la jeunesse du héros, c’est-à-dire le quatrième tome intitulé Magie et cristal, lorsque celui-ci est devenu pistolero et qu’il a rencontré Susan à Mejis. Cette adaptation reprend en effet l’histoire dans son ordre chronologique, ce qui n’est pas le cas des romans originaux. Mélangeant habilement heroïc fantasy et western (Roland adulte nous fait clairement penser à Clint Eastwood), le scénario est à la fois très intéressant, sombre, violent et fidèle à l’original, citant même parfois directement des phrases du livre. La narration est assez fluide et il n’est pas nécessaire d’avoir lu le roman pour apprécier cette histoire. Pour ce qui est des graphismes, les personnages sont imposants et charismatiques, le jeu des couleurs et des ombrages fait bien ressortir l’ambiance et nous en met plein la vue, sans oublier certains plans à la Sergio Leone comme la page de prélude au combat entre Roland et Cort qui sont des exemples de mise en scène. Celle-ci est d’ailleurs toujours très soignée, les plans choisis comme les poses des personnages étant très bien pensés. Cependant, malgré quelques très bonnes planches, le découpage reste très classique et les décors sont assez minimalistes. Ce premier tome est donc très convaincant et l’on attend la suite avec grande impatience.