L'histoire :
Arthur Pendragon, seigneur de Camelot et roi d'Angleterre, a bien du souci depuis que son fils illégitime, Mordred, mène une croisade contre lui. Sentant le combat perdu, il fait amener Henri Dunreith devant lui et lui confie son bien le plus précieux, Excalibur, l'épée mythique, en la scellant grâce à la magie, dans le corps du jeune intendant. Le camp anglais est alors pris d'assaut par les morts vivants de Mordred. Des normands spectateurs de ce joli foutoir, en profitent pour emmener Henri, qui est resté inconscient depuis le geste du roi. Henri est alors embarqué dans leur bateau accosté à quelques mètres de là. Une dizaine d'année passent, Henri est devenu l'esclave d'Elgetha, grande prêtresse des normands, à laquelle il rend de précieux services. Le roi des normands, Lars, est alors de retour. Son drakkar accoste mais ce qui aurait du être des retrouvailles enjouées entre le souverain et son peuple tourne au désastre : l'armée de Mordred a fait diversion pour envahir les terres normandes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Découvert début 2008 lors du festival d'Angoulême, avec un tome faisant office de making-of, Wanderers est la nouvelle série de Chris Claremont, l'un des scénaristes les plus célèbres et prolifiques de l'univers des X-Men. Il nous propose ici une relecture du mythe arthurien et de la saga du Graal, en y insérant des personnages originaux venant des contrées du nord ou d'Asie. Ce premier tome mise avant tout sur l'action, au détriment de la fidélité aux différents mythes, et réussit plutôt bien sa démarche. On ne s'ennuie pas un seul instant : Claremont nous ressert ses thématiques habituelles, à savoir honneur et fidélité, cette fois-ci associés à un monde d’heroïc-fantasy. Or, qui dit heroïc-fantasy, dit évidemment batailles épiques ! Phil Briones nous offre donc des planches très intéressantes, dans un style situé au croisement entre comics et BD franco-belge. Outre des normands aux allures de super héros, on sourira en voyant les forces de Mordred aux apparences de morts vivants, voire même d'orcs. Une mise en bouche prometteuse, pour peu que l'on ne soit pas scrupuleusement attaché au respect du mythe arthurien !