L'histoire :
En 1923, dans un temple abandonné d'Amérique du sud, deux explorateurs découvrent un coffret au contenu mystérieux... En 1931, une héroïne nommée Kinkgirl protège la ville depuis plus d'une année. Une nuit, Kinkgirl s'introduit dans les locaux d'Imperfect, une société spécialisée dans la chirurgie esthétique. Kinkgirl, de son vrai nom Diana Wolf, n'est pas seule et se fait capturer. En reprenant ses esprits, elle constate qu'elle est ligotée à un fauteuil, les jambes écartées et totalement nue. Une femme blonde, Mary, lui injecte une dose de lulibérine afin qu'elle ne souffre pas. Kinkgirl ne comprend pas tout de suite. Elle voit entrer dans la pièce le docteur Ian Pervice, son employeur lorsqu'elle ne joue pas les super-héroïnes.Diana Wolf voit Pervice s'approcher d'elle : lui aussi est nu, le sexe en érection. Elle finit sur une table d'opération après que Pervice l'ait violée. Plus tard, Diana se réveille dans une chambre d’hôpital, le nez entièrement refait. Qu'a-t-il bien pu se passer ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bien souvent, la thématique du sexe est un élément sous-jacent des récits de super héros. Parfois, les lecteurs ont droit à quelques héroïnes (le plus souvent d'ailleurs) dénudées mais rarement à des scènes explicites sont divulguées. Avec Imperfect, nous allons suivre les mésaventures de Kinkgirl, une héroïne qui cherche à découvrir la vérité autour d'une société de chirurgie esthétique. Si le pitch pourrait sembler intéressant, la narration est malheureusement assez maladroite. Les rebondissements s'enchaînent de façon abrupte, tant et si bien que l'on peine parfois à comprendre où veut en venir le scénariste. C'est dommage car dans le registre de la bande dessinée pour adultes c'est souvent dans ce domaine que le bât blesse. On a aussi du mal à comprendre pourquoi l'action se passe en 1931 alors que l'ambiance a l'air résolument plus moderne. Et puis commencer un album par une scène de viol n'a rien de très excitant, au contraire. Les dessins sont quant à eux plus réussis. Les influences mangas sont indéniables et hormis quelques cadrages assez moyens, l'ensemble est correct. Les scènes pornographiques sont légions et les héroïnes dépassent allègrement les bonnets de soutien-gorges mis sur le marché. La colorisation manque par contre un peu de nuance et étouffe le travail de l'artiste. A noter que la réalisation de l'album a pu arriver à son terme grâce à une campagne de financement participatif. Imperfect est tel un jouvenceau s'aventurant sous les draps pour retrouver sa dulcinée : hésitant et trop pressé. Imparfait donc...
