L'histoire :
Anaïs est vêtue uniquement d'un tablier de cuisine pendant qu'elle prépare le repas. Sa moitié vient de revenir du travail et, à son arrivée, des envies coquines viennent à l'esprit des deux femmes. Alors qu'elles commencent à se caresser, un être fait de fumée fait irruption... Deux super-héroïnes ont décidé de révéler leur véritable identité. Alice est étonnée lorsqu'elle apprend que Dark Wind Girl est en fait Angelina, une extra-terrestre dont la particularité est d'être hermaphrodite. Peu après, alors qu'elles font l'amour, l'être de fumée fait son apparition. Les deux amantes sont figées. Le mystérieux individu s'approche alors et lui fait subir les affronts d'un sex-toy. Le plaisir ressenti par les trois est intense... Naya, une actrice à succès, retrouve dans sa chambre d’hôtel un type masqué avec qui elle s'amuse à faire l'amour en étant attachée. La jouissance arrive pour Naya lorsque son amant se fait poignarder... Soudain Elise se réveille. Yann, son homme, la caresse tellement bien lors des préliminaires qu'elle s'est endormie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Découvert sur Imperfect, le scénariste Scebha semble se faire le spécialiste de l'érotisme et de la pornographie. En effet, son second titre, nommé No M(e)n's Land, œuvre dans un registre similaire. L'histoire est assez différente par contre puisque l'on y suit une jeune femme, Elise, qui est amoureuse de Yann, son petit ami, mais qui rêve d'avoir une vie sexuelle plus coquine. Nous suivons donc un récit qui s'offre parfois des scènes oniriques lorsque l'héroïne se met à fantasmer. Loin d'être désagréable, l'histoire souffre malheureusement d'une narration qui peine à convaincre. La dimension fantasmée de certaines séquences aurait pu être intéressante mais elles ont du mal à s'imbriquer au bon moment dans l'histoire. Les idées sont là mais la mise en place l'est moins. Visuellement, Styloïde a un trait plein de rondeur et qui malgré quelques défauts comme un manque régulier de détails dans les décors, se révèle plaisant. Dans la postface de No M(e)n's Land, Scebha évoque la profondeur qu'il a voulu mettre dans son récit. Même si l'on ne retrouve pas toute les intentions souhaitées, cet album pourra éventuellement plaire aux amateurs du genre.