L'histoire :
Ils sont nombreux, portent des vêtements de protection contre la contamination radioactive et sont surtout mortellement équipés ! Ils sont plus proches de l’homme réfléchi que de la brute épaisse décérébrée. Ceux-là sont organisés et intelligents ! Après avoir kidnappé quelques personnes du yacht accosté, les ravisseurs se retranchent dans un camp. Le petit groupe de survivants, à l’opposé mal équipé, s’affaire à trouver, malgré les discordances, une solution. Soit nager vers le canot et se planquer en attendant les garde-côtes ou rester sur place et se planquer en attendant que les choses se tassent. De l’autre côté, dans le camp, les prisonniers vivent l’horreur. Certains sont torturés, d’autres sont exposés à des substances radioactives et d’autres exécutés sommairement, tandis que les ravisseurs exposent peu à peu leurs motivations.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme annoncé, Bikini Atoll 2.2 est la suite directe de Bikini Atoll 2.1. Ceux qui avaient espéré une suite un peu plus dynamique ne vont pas être déçu. En effet, alors que le tome précédent prenait son temps pour planter le décor, dans celui-ci on est directement dans le bain. Et ça s’enchaîne ! On avait déjà senti une pointe d’autodérision dans le tome 2 quand un des réalisateurs de pub disait à un autre détester les slasher… car ici le duo Christophe Bec / Bernard Khattou s’en donne à cœur joie. Et c’est ce qui est assez remarquable avec Bec, c’est qu’il arrive tout de même à être constant, malgré son investissement pluriel dans des productions de divers genres (SF, fantasy, suspens, slasher), chez de multiples maisons d’édition. Néanmoins, il arrive à soigner chacune de ses sorties (même si parfois certaines sagas se terminent à la va-vite, voir Ténébres T5 par exemple). Un bémol cependant : la trame scénaristique se montre assez conventionnelle dans son ensemble. Constance également en ce qui concerne Bernard Katthou : le dessinateur sait soigner son trait et donne à ses personnages un certain réalisme, avec à chaque fois des effets d’ombrage.