L'histoire :
Abram Pollux et les autres habitants du village sont partis explorer des territoires inconnus mais leur camion de transport s'est renversé. Reprenant doucement connaissance, ils constatent qu'à l'extérieur le ciel n'est plus que noirceur. De retour au village, des tensions sont toujours plus présentes entre les humains et les rouleurs, ces créatures étranges. Pour Abram, le responsable de leurs déboires ne peut qu'être l'être se trouvant à l'étage du bar. Lee s'y rend mais tombe sur des rouleurs l'empêchant d'atteindre l'escalier. Celle qui occupe le rôle de shérif leur demande de déguerpir de l'établissement de boisson. Les créatures finissent par s'écarter doucement mais quelques minutes plus tard, elles sont de nouveau au même endroit et Abram, qui vient d'arriver, n'a pas vraiment envie de jouer la subtilité. Il dégaine son arme et explore la tête d'un rouleur !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Drifter est une série de science-fiction absolument fascinante. Alors que les fans de comics ont pu se familiariser avec le genre depuis plusieurs années, le titre d'Ivan Brandon et de Nic Klein joue l'originalité et opte pour une approche qui n'est pas rappeler les romans de S.F.. En effet, les mystères se multiplient au fil des épisodes et bien peu d'éclaircissements sont, pour le moment, donnés. Drifter ne prend pas le lecteur par la main et le force à s'immerger pleinement dans son univers pour en tirer sa quintessence. Ce troisième tome conserve cette formule et dévoile une opposition entre les humains et les créatures à l'allure de démons nommés rouleurs. Ivan Brandon place malicieusement ses rebondissements et nous pousse toujours à aller plus loin. La tension se fait grandissante et certaines pistes devraient nous permettre d'en savoir plus sur l'histoire. Seulement, le scénariste ne se joue t-il pas de nous ? Malin et bien fichu, Drifter peut paraître incompréhensible pour des lecteurs casuals mais c'est en réalité une œuvre pensée, réfléchie et ambitieuse. Nic Klein est toujours aussi impressionnant. Les dessins de l'allemand ne souffrent ici que du positionnement de l'histoire, à savoir une action se déroulant dans une obscurité permanente. Une série toujours aussi envoûtante...
