L'histoire :
Depuis sa plus tendre enfance, Forever a toujours obéi à son père, que les décisions lui semblent bonnes ou non. Les règles sont les règles. Pour autant, le Lazare de la famille Carlyle n'est pas insensible et elle est persuadée que l'exécution de Samuel Rosales était erronée. Venue présenter ses excuses à la fille du scientifique, Forever est invitée à se rendre au plus vite sur la rive Ouest du Mississippi, près de la frontière avec Bittner et Hock. Là-bas, le vaisseau emprunté par son frère Jonah pour s'enfuir a été retrouvé. Après avoir relevé quelques indices, Forever repart en direction de Los Angeles. Elle y retrouve Johanna qui s'affaire à gérer la mise en place des prochaines sélections permettant de promouvoir des individus sans condition aux postes de serfs. La file d'attente dépasse rapidement des kilomètres. Simultanément, Forever s'interroge sur sa condition et sa famille depuis qu'elle a reçu un message anonyme lui disant qu'elle n'est pas une Carlyle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste (et romancier) Greg Rucka nous a immédiatement happé avec son premier album de Lazarus. Ce monde post-apocalyptique où les castes sociales sont plus fortes que jamais intriguait, tout comme son héroïne dont la réelle nature était progressivement dévoilée. Allait-on retrouver dans la suite ce qui nous avait tant charmé ? La réponse se fait évidente avec ce second opus qui ne déçoit à aucun instant. Premièrement, Greg Rucka continue d'explorer le passé de Forever et nous dévoile notamment les liens de la jeune femme avec son père. Par le biais de flashbacks, le scénariste revient sur certains épisodes traumatisant de l'héroïne comme l'apprentissage de différentes techniques de combat ou l'application de certaines règles. L'univers dans lequel se déroule l'action se délimite aussi avec une frontière hautement gardée entre le territoire des Carlyle et une famille ennemie, mais également en mettant en avant des zones où des populations sont si peu considérées qu'on les compare à des déchets. Dans ce second volet, Greg Rucka insiste sur l'ascenseur social intégré à cette société de servitude et de privations. Le scénariste a eu l'excellente idée de mettre en scène un groupe de cette caste désolée et de mettre en avant une autre sorte de famille. Toujours aussi prenant et plus ambitieux que prévu, le récit de Greg Rucka a de quoi installer Lazarus comme une des meilleures séries de ces dernières années. L'application dont fait d'ailleurs preuve Michael Lark sur ses dessins va aussi dans ce sens. De quoi donner clairement envie de poursuivre ce titre après cette Ascension.
