L'histoire :
Bien décidés à toucher le gros lot en débarrassant PointeSable de la menace des gobelins, Valeros, Kyra, Seoni et le reste de la bande tentent de retrouver qui contrôle cette menace. Il s'avère qu'un groupe contrôle les gobelins et que, pour le trouver, nos héros vont devoir traverser le Tombeau des Gueux, une région réputée pour être remplie de mort-vivants. Ils ont cependant un atout dans leur manche : un prêtre qu'ils ont capturé appartenant apparemment au groupe contrôlant les gobelins. Hélas, ce prêtre semble plus motivé pour tenter de semer le trouble au sein du groupe que pour aider nos héros. Et il n'ont pas à avancer beaucoup avant de tomber sur une embuscade montée par une bande de goules affamées. Entre ces goules, des marécages, des araignées géantes et quantité d'autres menaces, l'endurance et l'habileté du groupe vont être mises à rude épreuve...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La suite des aventures de notre groupe d'aventuriers se présente et s'avère plus sombre encore que le premier tome. Sombre graphiquement, d'abord. Si l'ensemble des pages s'avère très obscur, empêchant souvent de profiter pleinement du dessin fouillé d'Andrew Huerta, on passera cependant l'éponge car l'aventure prend place dans des lieux peu réputés pour leur éclairage (nuit, marécage, forêts...). On remarquera aussi que l'artiste recourt bien moins souvent au copié/collé que dans le premier tome, un point non négligeable qui donne cette fois-ci l'impression de se trouver avec une oeuvre à part entière entre les mains. On reprochera seulement la difficulté que l'on peut encore avoir à distinguer les elfes du groupe ou encore des effets ratés comme avec un Valeros sensé être à demi-scalpé, à un moment, sans que l'on ait l'impression que quoi que ce soit lui soit advenu, visuellement. Sur le plan de l'histoire, la continuité avec le premier tome est impeccable et Jim Zub, le scénariste, parvient à maintenir un bon équilibre entre les combats de groupe – fréquents, dynamiques et même drôles, par moments – et les moments plus calmes au cours desquels il développe les différents personnages. Plus à l'aise qu'au début de l'histoire, Zub raconte tranquillement son aventure et, si on n'avance pas beaucoup au niveau de l'intrigue (voire pas du tout), on prend plaisir à apprendre à connaître nos héros sans que les dialogues donnent l'impression d'être forcés. Enfin, ce tome, comme son prédécesseur, se conclut avec une section destinée aux amateurs de jeu de rôle contenant des descriptifs techniques pouvant néanmoins divertir les profanes. On notera aussi la présence de nombreuses illustrations, réussies, dont une couverture amusante profitant du titre original de l'histoire (Dark Waters Rising) pour faire un drôle de clin d’œil à l'ami Frank Miller. Un bon tome qui rectifie certains défauts de son prédécesseur et qui place l'ambiance en faisant la part belle aux monstres et à ces goddamn goblins !