L'histoire :
Jonas rentre chez lui sous la pluie, et croise son père, qui part travailler. Son frère Alan est déjà là, en train de l’attendre dans leur chambre, car il souhaite lui faire part d’une découverte. Il vient d’allumer une vieille lampe à huile trouvée sous le plancher, ainsi qu’un livre traitant des rêves conscient. Jonas lui demande des explications plus poussées sur ce livre. Mais son frère est déjà parti, il dort. A ce moment là, Jonas le rejoint, assommé par l’odeur de la lampe. Il s’endort à son tour, pour se réveiller instantanément dans un autre endroit. Son frère Alan l'y attend, bien décidé à lui faire découvrir ce nouveau monde : Genesis, une ville incroyable, le cœur du monde du rêve. Cet endroit est né des rêves collectifs de l’humanité et il existe simultanément au monde de l’éveil. Cependant, on ne peut se rendre dans ce lieu que lorsque l’on dort... sauf pour les rêveurs conscients. Or son frère Alan est justement un rêveur conscient qui, au fur et à mesure de ses visites dans ce monde, apprend à le connaître. Jonas se rend compte alors que son frère ne lui a pas dit toute la vérité sur le fameux livre trouvé sous le plancher…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série issue de la nouvelle collection Log-in de Glénat (pour les « young adults ») est un hybride BD-comics scénarisé par Tom De Longe et Ben Kull, et magiquement dessiné par le nantais Djet. Cette aventure démarre simplement, mais sur les chapeaux de roue : les deux frères Alan et Jonas quittent leur réalité très vite, en s’endormant, pour se rendre dans le monde des rêves. Cette idée originale a déjà maintes fois été exploitée (notamment au cinéma : Les griffes de la nuit, Inception...), mais elle trouve ici sa pertinence et son efficacité. Cette première aventure se divise en trois chapitres, qui mettent en place un univers admirablement établi. Ce monde de rêves sans limite, que certaines personnes comme Alan et son frère peuvent visiter à leur guise, n’est pas sans danger. En effet, les deux frères font partie des « rêveurs conscients » (un état authentique), capables d’aller et à venir dans ce monde onirique. Mais ils sont aussi la proie des traqueurs, dirigés par le démon des cauchemars, Rem. A l’aide d’un graphisme proche du dessin animé, Djet retranscrit parfaitement cet univers fantastique. Ses mises en scènes sont spectaculaires et nombreuses, et donnent à l’ensemble une fluidité et une dynamique réelle. On se prend facilement au jeu de cette aventure dans le monde des rêves, et la fin laisse présager bien des aventures à venir.
