L'histoire :
Le milliardaire Langford Skaargred a bâti il y a une vingtaine d'années une colonie spatiale qu"il a baptisée Roche Limit. Après quelques temps, les castes les plus riches sont retombées dans les mêmes travers que sur Terre et ont accumulé les richesses au détriment du reste de la population. Depuis, Roche Limit est devenu une zone de non-droit. Sonya Hudson a tout plaqué sur Terre pour venir ici. Sa sœur Bekkah a disparu et elle enquête auprès de tout le monde en espérant retrouver sa trace. Après de longues recherches, des hommes l'accostent. Ils lui disent avoir des informations sur Bekkah et, pour les obtenir, Sonya doit juste les suivre. Un des clients, Alex, intervient et se débarrasse manu militari de ces types. Il connaissait bien Bekkah et même si il n'est pas vraiment une personne recommandable, il souhaite par-dessus tout la retrouver...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis son retour sur le secteur du comics, les éditions Glénat optent régulièrement pour des titres originaux et bénéficiant d'une jolie popularité aux U.S.A.. Sortie au tout début de l'année 2015, Roche Limit est une série de science-fiction pour le moins prometteuse. Le scénariste Michael Moreci a imaginé un récit se découpant dans chaque épisode sur un format spécifique. Le chapitre s'ouvre sur les pensées de Langford Skaargred, un milliardaire excentrique qui a fondé une colonie spatiale et qui, après quelques années, voit l'anarchie y régner. Avec cette partie-là, le scénariste bâtit astucieusement son univers et n'oublie pas d'y ajouter divers documents ou cartes expliquant de quoi il en retourne. Ensuite, l'histoire se focalise sur plusieurs personnages dont les principaux sont Sonya et Alex, deux individus qui cherchent Bekkah, une jeune femme disparue dernièrement. Le récit prend une tournure plus proche du polar. C'est intéressant à suivre, même si curieusement c'est ici que les maladresses se multiplient. Les informations à prendre en compte deviennent parfois un peu trop nombreuses et diluent quelque peu l'histoire à proprement parler. Il y a aussi certaines scènes qui paraissent inutiles. Heureusement, les dialogues sont bons et le rythme du récit bien balancé. Au niveau des dessins, le trait de Vic Malhotra est assez proche de celui de Francesco Francavilla. Cette esthétique très particulière fonctionne la plupart du temps, même si Vic Malhotra n'a pas la maîtrise de l'artiste italien. Certaines cases sont moins fignolées, des proportions mal respectées. Au final, ce premier opus de Roche Limit est une mise en bouche manquant d'un peu d'équilibrage pour nous emmener définitivement dans cet univers plutôt ambitieux.
