L'histoire :
À Venice, en Californie, Travis promène son chien avant de se rendre à son travail. Seulement, les aléas font qu'il arrive avec une demi-heure de retard, les troisième fois en peu de temps. Pour son employeur, la coupe est pleine et il décide de le suspendre trois jours, ce qui n'est pas du goût du jeune homme qui le frappe avant de partir. Alors qu'il arrive chez lui, il voit son frère adoptif l'attendant assis sur les marches de devant. Klay est détective privé et cherche une piste sur le véritable père de Travis, lui que sa famille a accueilli. Le privé pense avoir une piste grâce notamment à une photo présentant le père de Travis, la ressemblance est frappante et tous les deux ont les yeux vairons. Klay se fait envoyé promener... Après un passage au tribunal pour régler son différent avec son patron, Travis est pris de remord et passe chez son demi-frère. En arrivant il le trouve étalé sur le sol, une mare de sang autour de lui. Soudain, un homme se glisse derrière Travis et le frappe à la tête soupirant un mot : « l'élu »...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Connu pour être un coloriste appliqué, Brian Buccellato s'est reconverti comme scénariste il y a quelques années. Travaillant sur des séries mainstream comme Flash ou Injustice, il s'essaie à présent à un tout autre registre avec Sons of the Devil. Racontant les déboires d'un jeune homme nommé Travis qui a grandi comme orphelin et qui a un goût prononcé pour la violence, ce premier album se révèle sombre à souhait. L'histoire se met en place progressivement et dévoile assez vite ses enjeux avec la présence d'une secte satanique et de nombreux membres cachés un peu partout. L'atmosphère est vite étouffante et l'on pourrait croire que l'on tient là une petite perle du genre. En fait, ce n'est pas aussi simple puisque la narration en elle-même souffre de rebondissements parfois mal amenés ou de séquences inutiles. L'aspect dur et brusque de Sons of the Devil est renforcé par les dessins de Toni Infante, un artiste espagnol prometteur. Le seul défaut vient du manque de détails de certaines cases et plus particulièrement au niveau des décors mais pour le reste, c'est rudement efficace. Des ingrédients additionnés les uns les autres auraient pu faire de cette série une lecture mémorable mais ses défauts viennent parasiter ses bons côtés.