L'histoire :
Caro, Eva et Kevin sont amis depuis plus d'une dizaine d'années. Ils ont une passion commune pour la spéléo et les sensations extrêmes. En boîte de nuit, ils croisent François, un expert dans un cabinet de conseils, qui connaît une mine désaffectée ne figurant pas sur des cartes officielles. Celui-ci leur donne les informations ainsi qu'une carte des lieux pour qu'ils explorent les souterrains. Le lendemain, à 4h30 du matin, les trois amis se retrouvent et partent en direction des mines de Pradillac. Après deux heures de route, ils empruntent un chemin traversant un bois et tombent sur des chasseurs. Prétextant une ballade, le lieu de leur escapade étant interdit à la population, ils repartent. Plus tard, ils atteignent enfin le site. Enjambant des barbelés, ils explorent ce qui ressemble fort à une ville fantôme. Le trio se rend à l'entrée indiquée sur la carte, mais constate que celle-ci est scellée. Plus loin, le sol se dérobe sous leurs pieds. Eva, Caro et Kevin reprennent leurs esprits au fond d'un puits de mine d'environ 40 mètres. Sans réseau téléphonique et avec très peu de vivres, ils vont devoir explorer les lieux pour survivre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Flesh & Bone, les éditions Glénat lancent une collection de one-shots au format comics, mais réalisés par des auteurs bien connus du lectorat franco-belge. Sunlight est ainsi écrit par Christophe Bec, un scénariste reconnu pour ses séries Sanctuaire, Prométhée ou Carthago. Cet habitué des ambiances lugubres propose cette fois de suivre les mésaventures d'un trio de spéléologues coincés au fin fond d'un puits de mine. Si vous cherchez la lumière et les grands espaces, passez votre chemin ! Sunlight est un huit clos souterrain qui pourrait évoquer d'une certaine manière les films The Descent mais en plus réaliste. Christophe Bec campe bien ses personnages et les premiers errements de ceux-ci sont plutôt amusants. Ils s'interrogent sur la façon de gérer leurs rations, Kevin est un as des techniques de survie. Bref, tout se passe bien en dépit des jours qui se succèdent et qu'ils sont toujours prisonniers de cet immense creux. Progressivement, les tensions grandissent, les reproches ressortent, les accidents surviennent. Sunlight est un thriller habile où l'horreur est omniprésente sans jamais sortir de l'ombre. Les 160 pages se dévorent littéralement. Bernard Khattou, l'un des fondateurs des Requins Marteaux, n'est pas à confondre avec son homologue Francis et son trait réaliste (sous le nom de Frisco). Avec Sunlight, il réalise des planches très efficaces, même si certaines cases sont moins fignolées que d'autres, le bilan est globalement très positif. L'atmosphère visuelle se rapproche volontairement de celle d'un Charlie Adlard sur Walking Dead. Entre angoisses et cauchemars, Sunlight a tout pour plaire aux amateurs du genre.
