L'histoire :
Dès le début, la vie d’Abbey Chase n’a jamais été simple. Elle a à peine quatorze ans quand elle est déjà en mission au Caire. Des bandits la poursuivent et malgré son look local, ils la reconnaissent sans aucun mal. Elle se trouve acculée et elle fait ce qu’elle a toujours su faire : improviser ! Elle sème une immense pagaille en ouvrant les paniers en osier qui contiennent des cobras et pendant que les criminels tentent de se sortir de ce guêpier, elle s’enfuit facilement. David la récupère. Ils s’exilent maintenant en Norvège. Abbey est condamnée à fuir sans arrêt et attendre que son père revienne de mission. Elle n’en peut plus de l’attendre car cela fait maintenant deux ans qu’il n’est pas revenu ! David tente de la réconforter et lui promet qu’il ne lui arrivera rien tant qu’il sera là. C’est le moment de mettre ses mots à exécution car quand ils rentrent chez eux, des hommes puissamment armés les attendent. David se bat comme un beau diable et parvient à avoir le dessus. Mais il n’a pas vu le tireur sur le toit. Une balle l’atteint et il hurle à Abbey de s’enfuir. Elle n’a jamais couru aussi vite... ni autant pleuré non plus ! C’était il y a douze ans et finalement les choses n’ont pas vraiment changé. La voilà qu’elle court encore pour échapper à Asia et ses indigènes. Il faut qu’elle garde à tout prix l’émeraude qu’elle a volée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les Danger Girls n’existent plus ! Pour renouveler la série, rien de tel qu’un coup de balai. Andy Hartnel relance l’intrigue après la dissolution du groupe et ce, en s’intéressant à l’une des filles membres : Abbey Chase. Une bonne idée qui se sent d’entrée de jeu en phase avec une narration inspirée et bien ficelée. On apprend beaucoup de détails sur le passé de la blonde acrobatique et les différentes parties constituent de bonnes aventures en soi. Tantôt Indiana Jones dans un pays exotique tantôt James Bond dans le feu de l’action en ville, Abbey était digne d’avoir un récit à elle toute seule. Qu’on ne s’y trompe pas cependant : les recettes sont les mêmes que la série mère et Hartnell est rompu à l’exercice. On trouvera donc des jolies filles un peu partout, des courses poursuites aux cascades complètement folles, des gadgets révolutionnaires et des scènes pétaradantes et explosives. C’est du grand spectacle caricaturé à l’extrême mais les fans y sont habitués et il faut le reconnaître : l’adrénaline qui coule dans les veines et dans les formes généreuses de Abbey est communicative. La fin relance en plus le projet Danger Girls de façon habile et promet une suite encore plus survitaminée. Nouvelle approche donc et nouveau dessinateur : Stephen Molnar n’a pas à rougir de ces prédécesseurs et s’inscrit dans la droite ligne de J. Scott Campbell (que l’on retrouve toujours pour les couvertures). C’est propre, dynamique et spectaculaire et les personnages sont charismatiques à commencer par l’espionne blonde. Un récit consacré à Abbey qui ne manque pas de piquant...