L'histoire :
Londres, 1964. Roger Waters et Syd Barrett se rencontrent dans un pub de Highgate. Les deux amis d’enfance partagent leurs projets du moment. Syd cherche à quitter Cambridge pour rejoindre Camberwell, où il souhaite étudier la peinture dans un endroit digne de ce nom. Puisqu’il cherche un logement, Roger lui propose immédiatement de s’installer dans la même colloc que lui. Le propriétaire qui habite l’étage est un architecte cool et original, qui laisse Roger et deux de ses potes de Regent Street, Richard Wright et Nick Masson, occuper son sous-sol pour répéter leur musique. Très vite, Syd intègre ce groupe de rock avide d’expérimentations en tant que chanteur et guitariste et il s’impose rapidement comme leader. Ainsi commence la légende des Pink Floyd. En 1967, leur premier 33 tours The piper at the gate of dawn fait beaucoup parler de lui et le groupe est régulièrement invité dans les émissions de télé et de radio. Syd supporte mal ce succès et fait subir ses excentricités de plus en plus fréquentes au reste du groupe qui cherche déjà des solutions à ses disparitions régulières... David Gilmour, un autre copain d’enfance, double puis remplace Syd qui n’émerge plus que trop rarement, et difficilement, de ses problèmes de drogue...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Jimmy Hendrix et Janis Joplin, Graph Zepellin poursuit sa collection de bibliographies Rock Odyssée avec le personnage le plus mystérieux des membres de Pink Floyd. C’est l’occasion de découvrir à la fois le génie et le désastre d’une vie gâchée. Syd Barrett a pourtant marqué son époque. Plusieurs esprits créatifs n’hésitent pas, aujourd’hui encore, à s’en prétendre les héritiers. Avec un graphisme et des cadrages originaux coloriés en dérivées de roses, Luca Lenci nous entraine dans un univers plein d’espérances... qui tournent vite au vinaigre. La transformation au fil des pages de l’apparence et du comportement de Syd Barrett est suffisamment convaincante pour ressentir cette abominable descente aux enfers. Cet album pêche plus sur une scénarisation qui a du mal à trouver le bon degré d’immersion. Il décevra presqu’assurément l’averti, qui a bien du mal à y trouver un intérêt, tout en larguant le néophyte. L’ensemble reste néanmoins un hommage intéressant, qui a au moins la bonne idée de faire revivre la légende pendant quelques pages.
