L'histoire :
Vampirella se retrouve dans un monde étrange et asséché, où tout est rouge et vide. Cependant, Adam Van Helsing apparaît, mais il a profondément changé. Ses orbites sont vides et il prétend être mort. Il apprend à Vampirella qu'ils sont en enfer. Et l'enfer ressemble au monde natal de la vampire Drakulon ! Il faut dire que c'est Lilith, la mère de Vampirella, qui a façonné l'enfer à son image. Depuis qu'elle a trahi son père, tout s'est dégradé. Dieu l'a attaquée et l'a punie. Pour survivre, elle devait choisir entre son existence ou continuer à alimenter le Styx. N'ayant guère d'autre choix, elle a sacrifié le fleuve de sang pour continuer à vivre. Ce choix a eu de lourdes conséquences sur l'Enfer. Les terres se sont asséchées, de nombreuses régions sont mortes et beaucoup d'espèces ont disparu faute de pouvoir se nourrir convenablement. Désormais, il est temps de réagir. Adam lui demande de l'aide pour faire revivre le Styx. Cependant, si elle le fait, Lilith n'aura plus d'énergie. Vampirella va-t-elle sauver l'Enfer au détriment de sa mère ou va-t-elle restaurer l'endroit en abandonnant Lilith ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vampirella est une sorte de croisement étrange entre une pin up et un vampire. Apparue dans les années 1970, cette non-morte au grand cœur fait de temps en temps quelques passages chez Graph Zeppelin. Cette fois, l'éditeur reprend trois récits de la fin des années 1990. Les scénarios de James Robinson sont assez inégaux mais reflètent plutôt bien ce genre qui frise la série Z. Il ne faut pas avoir peur du mauvais goût avec une première partie qui raconte le voyage de Vampirella au fond des enfers. On est bien loin de La divine Comédie de Dante, même si certains dialogues plats et mièvres peuvent porter à rire. Le reste n'est pas plus passionnant, avec deux histoires courtes qui tentent de jouer sur un concept original, mais qui ne sont guère emballantes. Vampirella a le mérite d'exister et détonne par rapport à ce que l'on peut lire sur les vampires. Mais il faut reconnaître que les auteurs peinent à trouver des idées intéressantes. Alors, on jettera notre dévolu sur le dessin, et celui de Joe Jusko a de quoi faire oublier le reste. Son dessin est si réaliste et si impressionnant qu'on croirait voir des photos. Aussi beau, barbare et sensuel que le style de Don Lawrence sur la série Storm. Le graphisme est un divertissement à lui seul. Malheureusement, il se dégrade petit à petit, comme un corps mort qui se décompose avec les changements d'artistes. Vampirella est belle à voir, c'est certain... mais c'est bien tout !
