L'histoire :
Sur le site de Pupa Pumku, en Bolivie, Pandora évoque à son amie Molly qu'elle et son équipe ont fait une découverte majeure, de celle qui risque de mettre sans dessus dessous ces certitudes scientifiques. Une étrange matière noire aurait la capacité de réduire le champ gravitationnel... Soudain, un tremblement de terre se produit. Pandora, Molly et Nikki se rendent sur l'île de Little Inagua d'où semble provenir le phénomène. Là-bas, elles retrouvent Emma. Avec cette dernière, Pandora descend en rappel une sorte crevasse formée des suites du séisme. Il tombe sur des corps fusionnés dans la matière noire. Des sortes de créatures apparaissent alors de l'étrange substance. Alors qu'Emma fait sortir des pattes velues de son dos pour se protéger, Molly, attirée par le bruit, arrive mais est touchée par l'un des monstres. L'instant suivant, elle n'est plus elle-même. Molly est désormais Hellina et mène les hordes démoniaques et monstrueuses en vue d'envahir la Terre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, les éditions Graph Zeppelin soufflent le chaud et le froid avec leur dernière salve de parutions, passant du prometteur Legenderry à des titres plus dispensables comme ce War Goddess. Publiée dès 2012 chez Boundless, un label d'Avatar Press, la série se propose de mettre en place un univers partagé avec d'autres titres comme Hellina (qui est sorti chez Tabou). Mike Wolfer, l'équivalent de Uwe Boll pour les comics, imagine un récit basique au possible avec des rebondissements maladroits et franchement clichés. Les dialogues frisent le ridicule, avec notamment en tête les explications scientifiques qui manquent presque de provoquer des éclats de rire. C'est mauvais, mal fait et les dessins ne sauvent pas l'ensemble. Les différents artistes mettent en images des héroïnes aux courbes aguicheuses, aux postures vulgaires et au degré de finition aléatoire. On notera la volonté première de faire de Pandora une ersatz de Lara Croft sur certains plans. Empruntant à la mythologie sans vraiment savoir quoi en faire, Mike Wolfer prouve une fois encore ses médiocres qualités de narrateur. Heureusement, il ne confirme pas non plus sur ce titre quel lamentable dessinateur il est aussi. Bourrin, cliché et mal fait, War Goddess ne restera pas mythique dans l'esprit des lecteurs.