L'histoire :
La planète Taldain est recouverte de sable blanc. Vivre dans un tel endroit relève du défi ou de la magie. C'est ainsi que les maîtres des sables forment les jeunes acolents à maîtriser le pouvoir du sable pour survivre. L'un d'entre eux fait sensation aujourd'hui. Il clame haut et fort qu'il va participer à la voie du Mastrell. C'est une course extrême, voire impossible, où il faut récupérer cinq sphères en moins de deux heures. Il faut donc chercher ces éléments en plein désert de Kerla, sans eau ni aucune aide. Le jeune Kenton est d'autant plus sûr de lui que tout le monde sous-estime ses capacités. À commencer par son père, qui est seigneur Mastrell, le plus haut titre des maîtres des sables. Kenton n'a pas d'autres choix : s'il accepte un rang inférieur, il ne pourra plus s'élever à la fonction suprême. Seule la course peut lui permettre d'accéder à la fonction de Mastrell. Malgré tout, son entourage le dissuade d'une telle folie. En effet, Kenton ne sait même pas utiliser la slatrification qui permet de transformer le sable en eau. Sans ce pouvoir, il ne peut espérer sortir vainqueur de cette épreuve. Pourtant, le jeune homme n'a peur de rien et veut prouver à son père qu'il se trompe. Le pouvoir n'est rien sans la maîtrise et Kenton a un courage et une détermination sans faille. Il se prépare donc pour disputer la voie du Mastrell...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'écrivain américain Brandon Sanderson a construit tout un univers constitué de différentes planètes qui forment le Cosmere. Plusieurs cycles de livres développent ces mondes, mais un seul n'a jamais vu le jour : celui de la planète Taldain. Sanderson n'a jamais réussi à écrire ce qui devait être sa première œuvre. Mais voilà qu'aujourd'hui, il l'adapte en comics ! Avec l'aide de Rik Hoskin, scénariste et écrivain, il développe toute l'intrigue dans un ambitieux volume de 130 pages. Le début est particulièrement prometteur et pose une intrigue des plus exotiques : la planète est superbe et le peuple est fascinant, d'autant qu'une forme de magie inédite y sévit. L'auteur fait un clin d'œil appuyé à l'œuvre de Frank Herbert, Dune et la reprise est belle et intelligente. On sent également la patte de l'auteur avec un luxe de dialogues et de textes plutôt rare en bande dessinée, de nos jours. L'aventure prend de l'ampleur et se complexifie. Et même si la suite est moins puissante que le début, le scénario est riche en surprises. Les intrigues parallèles s'amoncellent, ainsi que les rencontres avec une sacrée myriade de personnages. Bref, un vrai travail d'auteurs ! Le dépaysement est total grâce à la performance graphique de Julius Gopez. Son trait est incroyable de détails et de maîtrise. Les nombreuses hachures donnent un rendu extrêmement fouillé et le grand format rend hommage à son art spectaculaire. Aïsha ! Quel démarrage !