L'histoire :
Lorsqu'elle était enfant, Alice s'est retrouvée dans un monde étrange, Wonderland, un univers où la seule règle est de ne pas en avoir. Elle a depuis quitté cet endroit... Des années plus tard, la fillette est devenue femme puis épouse et mère. Alors qu'Alice regarde des souvenirs de cette période installée dans sa baignoire, elle s'est tranchée les veines. Sa fille, rentrée plus tôt de l'école, trouve sa mère et sonne l'alerte. Hospitalisée puis suivie, Alice se renferme toujours un peu plus et voit sa famille sombrer avec elle. Son mari la trompe et s'adonne à des plaisirs sadomasochistes, son fils devient un psychopathe en puissance et sa fille consomme diverses substances illicites avec son petit ami. Cela provoque divers cauchemars chez Callie, des visions où elle voit son frère assassiner ses parents et elle, revêtir une drôle de robe. Un jour, alors qu'elle est chez elle, Callie descend chercher le lapin domestique de sa mère dans le sous-sol quand, soudain, le sol s'effondre. Elle reprend conscience dans un lieu inconnu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Charles Lutwidge Dogdson est le véritable nom de Lewis Carroll, célèbre romancier à qui l'on doit les fameuses aventures d'Alice au pays des merveilles. Ayant inspiré nombre de lecteurs mais aussi de spectateurs via les célèbres adaptations de Walt Disney ou de Tom Burton, l'éditeur Zenescope s'est mis en tête de revisiter cet univers dans Wonderland. L'histoire va se focaliser sur la fille d'Alice, cette dernière ayant vieillie et surtout étant devenue dépressive. D'emblée, la tonalité du récit se fait plus sombre, flirtant avec le thriller par moment. Personnages troubles, visions effrayantes et enfin visite du pays des merveilles vont constituer les bases scénaristiques d'une série qui va alterner en permanence le moyen et le très moyen. Le scénario de Raven Gregory est souvent maladroit, la narration assez moyenne mais curieusement, on poursuit la lecture, presqu'envouté à l'idée de voir jusqu'où va sombrer Callie, la fille d'Alice. Côté dessin, le résultat est très moyen là encore. Certaines planches sont correctes et d'autres carrément laides. Le résultat n'est pas franchement à la hauteur des récits originaux de l'écrivain mais a au moins le mérite de proposer un angle différent et moderne. Si l'on acceptera de passer outre les défauts de ce premier tome, peut-être poursuivrez-vous l'expérience en lisant le suivant... ou pas.