L'histoire :
Inventeur de génie et milliardaire populaire, Tony Stark passe une longue partie de ses journées dans l'armure d'Iron Man qu'il a créée. Lorsqu'il la revêt, il est un justicier adulé et qui, aux yeux du public, n'est autre que le robot protecteur du milliardaire. Iron Man agit seul ou bien en équipe au sein des Avengers. Le temps d'un vol commercial, Tony Stark déguste un verre de whisky lorsque, à travers le hublot, il aperçoit un tank volant. Cet engin vient percuter l'aile de l'avion qui pique aussitôt. Tony Stark ne perd pas une seconde et endosse son armure. Iron Man sauve l'avion du crash et le pose sur l'eau. Étonnamment, des secours arrivent instantanément. Tony Stark est étonné de voir deux navires militaires américains sur place et comprend que l'endroit est en réalité le lieu d'expériences interdites. Sur une île avoisinante, un vieillard repousse les soldats qui cherchent à prendre le contrôle des lieux. Le prince de l'Atlantide, Namor, aide le vieil homme mais lorsqu'arrive Iron Man, un quiproquo se produit.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le personnage d'Iron Man n'a jamais été aussi populaire depuis qu'il est incarné au cinéma par Robert Downey Jr. Parmi les sagas phares du super-héros, on évoquera Extremis, La guerre des armures et le culte Diable en bouteille. C'est dans cet album que David Michelinie et Bob Layton vont faire passer Tony Stark de simple dandy intello et milliardaire à celui de personnage torturé par ses démons et l'alcool. Ce récit a son importance car il préfigure l'entrée dans une ère plus adulte pour les comics Marvel, une époque qui verra ensuite Frank Miller accoucher de Daredevil. L'histoire en elle-même montre l'accumulation de déboires pour Tony Stark et la façon dont il va tomber dans l'alcoolisme. Cet album penche petit à petit dans une dramaturgie éprouvante et installera la déchéance du milliardaire dans l'esprit de chaque lecteur. Les dessins de Carmine Infantino et de John Romita Jr sont représentatifs des qualités de l'époque, même si aujourd'hui on leur reprochera un manque de détails certains dans les décors ou une colorisation kitsch. Des points qui n'enlèveront pas au Diable au bouteille son statut d'indispensable.
