L'histoire :
Spider-Man est dans de beaux draps, des anneaux de métal le retenant à une table sur laquelle on l'a allongé. Il se réveille et la mémoire lui revient : il vient de subir une cuisante défaite contre le Chacal, qui n'est autre que le docteur Warren, le prof de biologie de Peter Parker ! Quelques instants auparavant, le Tisseur a été frappé dans le dos par les griffes empoisonnées du Chacal, alors que la Tarentule, son complice malfaisant, l'entravait de chaînes et le balançait du pont de Brooklyn ! Bénéficiant d'un concours de circonstances, à savoir l'intervention de la police, qui, bien malgré elle, évitait le pire au Monte-en-l'air, Spider-Man réussit à neutraliser la Tarentule mais une deuxième fois, il tombait sous l'effet de la toxine de Warren. Réussissant à se libérer mais encore sonné, il subit une troisième correction et s'évanouit, en pensant à ce qui l'avait amené jusqu'au Chacal : son projet complètement fou de créer un clone de Gwen Stacy, dont il était secrètement tombé amoureux. Lorsque Spider-Man se réveille, un double se dresse devant lui. Et ses intentions ne sont pas franchement amicales...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
S'il est un event qui a engendré des débats houleux, qui perdurent encore, parmi les fans de Spidey, c'est bien celui lié à La saga du clone. Et si vous en voulez une substantifique moelle, un extrait pur, ce tome a le mérite de pouvoir prétendre vous en restituer tout l'ether. Ben Reilly est en effet le plus connu des clones du Tisseur et si c'est Gerry Conway qui l'a créé, c'est J.M DeMatteis qui fut à l'origine de ce qu'on appelle aujourd'hui un event, qui se diffusa à l'époque à l'ensemble des publications de Spider-Man. Alors le scénariste a tout fait voir à ses lecteurs : un clone qui sert les intérêts de l'infâme Chacal, puis qui est «programmé» avec les vrais souvenirs de Peter, pendant que ce dernier est manipulé pour qu'il croie qu'il est la contrefaçon... Puis des rebondissements abracadabrants qui font que la copie est finalement animée, du fait de la génétique, par les valeurs du modèle original. Et enfin, une sorte de fraternité qui s'installe, une fois que Parker se remet la tête à l'endroit, pour que tous deux luttent ensemble. Et bien sûr le drame et ce clone qui se sacrifie pour que le «vrai» héros survive. Voilà, on vous a tout résumé en flash, mais, au delà d'une narration qui en a pris pour son âge (ah, les années 90), on retrouve dans cette sélection la bonne dose de délire, d'actions et de dramaturgie qui fait le sel de Marvel. Coté artistes, les chapitres présentés mettent donc en avant la première apparition du clone, sous les pinceaux du légendaire Ross Andru. Puis le gros du volume fait honneur à Mike Zeck et c'est l'occasion de s'apercevoir à quel point il a pu être important... Et pour finir, une autre légende a droit de citer : John Romita Junior ! Alors si cette saga fera toujours débat (ce qui prouve aussi qu'elle est incontournable), le dessin, ici, mettra tout le monde d'accord !
