L'histoire :
Au sommaire de ce numéro :
- Journey into Mystery #83 : Sur une côte de Norvège, un vaisseau spatial atterrit. Son équipage, d'étranges créatures à l'apparence d'Hommes de Pierre, ourdissent un plan qui va à jamais changer la vie du Dr Don Blake. Le hasard va en effet le conduire à posséder la puissance de Thor !
-Thor (vol 2) #80 à 85 : Au commencement, Odin et ses frères, Vali et Vi, tuèrent le géant Ymir, père de l'univers . Son corps forma la Terre et sa voûte céleste. Odin insuffla la vie aux vers qui rongeaient les chairs en décomposition d'Ymir. Il leur donna une forme humaine qui fit d'eux des Nains. Ceux-ci forgèrent une arme si terrible que le moule qui leur servit irradie encore de puissance.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce volume, on retrouve comme amuse-gueule la toute première apparition du Dieu du tonnerre, datant de 1962. Stan Lee et Jack Kirby se partagent la paternité du personnage, inspiré des légendes et du panthéon nordiques. Cette réédition propose une version colorisée digitale. Si le procédé reste toujours surprenant, cette fois-ci il a le mérite de ne pas s'avérer catastrophique en ne donnant pas l'impression que les traits sont déformés. Puis c'est une saga de 2004, Ragnarok, qui constitue les 3/4 restant de la pagination. Michael Avon Oeming écrit ce run, aidé par Daniel Berman, quant Andrea Di Vito se charge du dessin, colorisé par Steve Epting. La particularité de ces 6 chapitres est qu'ils vont envoyer Thor aux oubliettes (temporaires) des productions de la Maison aux Idées. Comme bien des héros, le fils d'Odin a connu des hauts et des bas sur l'échelle de la popularité (donc des ventes...) et la fin des années 90/début des années 2000 ne lui est pas favorable. L'éditeur décide alors de lui accorder un baroud d'honneur avant de le mettre un peu au frais. Ragnarok, c'est le combat qu'il va mener pour éviter la fin de tout. Donc tout va mal mais ça finit bien et le porteur de Mjolnir va pouvoir savourer le repos du guerrier à l'issue du run, dont on ne peut s'empêcher de penser qu'il est trop long. Paradoxalement, la meilleure partie est est celle qui installe les enjeux du combat à venir. Puis le reste s'avère convenu et même ampoulé. A force de jouer sur l'aspect théâtral des luttes divines, le récit en devient caricatural et poussif. On reste aussi très partagé au sujet de la prestation du dessinateur. S'il excelle pour les décors, bien souvent les portraits des personnages et leurs expressions sont inesthétiques et leurs attitudes figées. En conclusion, une saga qui n'emballera que les fans du guerrier au casque ailé. Oui-da !