L'histoire :
New-York, sur un dock. Des hommes de main du clan foot débarquent une cargaison qu'on devine clandestine. Karai, la petite fille de Shredder, supervise elle même l'opération. Elle harangue ses hommes, l'affaire doit être bouclée le plus vite possible, quand l'un d'entre-eux reçoit une flèche en plein cou ! C'est le clan des savate qui vient défier les foot ! Victor, leur leader, veut en découdre avec Karai mais il se voit vainqueur un peu trop vite : Leonardo, la Tortue Ninja acquise à la cause de Shredder, veille au grain. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Victor est à terre. La Tortue lui laisse la vie sauve dans un seul but : qu'il sache que désormais la ville est à son maître, Shredder. Pour les gangs, il n'y aura qu'une seule alternative : le rejoindre et faire allégeance ou mourir ! Pendant ce temps, April a rejoint Casey à l'hôpital. Le jeune homme se rétablit peu à peu et il n'a qu'une envie: aider les frangins Tortues à faire en sorte que Leo cesse d'aider le plus grand criminel de la City...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour entrer dans le vif du sujet, il convient de poser d'emblée les choses : la licence Tortues Ninja peut ressembler à ces titres qui ne sont attractifs que pour les gamins, mais ce serait terriblement se méprendre sur la réalité car ette série est agréablement surprenante. Certes, les grands lignes du scénario sont très simples, mais l'écriture des dialogues et le découpage des scènes en font un pur divertissement. L'histoire est scandée à un rythme d'enfer, les scènes d'action s'enchaînent les unes après les autres et on se surprend à prendre un réel plaisir à la lecture. Bien sûr, le manichéisme est poussé à l'extrême et le fait que Léo soit «passé du côté obscur» amène aussi du piment à ce feu d'artifice de bastons. Si cette affaire est rondement menée, c'est aussi grâce au super boulot accompli par Mateus Santolouco. L’artiste brésilien se distingue par son trait élégant, la précision dont il fait preuve pour animer les expressions des personnages et sa facilité à dessiner les animaux. Le découpage de ses planches impulse une dynamique jamais démentie et, cerise sur le gâteau (ou mozza sur la pizza), ses décors sont soignés. Si on ajoute les couleurs de Ronda Pattison, vives mais jamais gueulardes, on referme le bouquin en se disant qu'on l'a lu à la vitesse du lièvre et nom d'un chélonien, inutile de s'abriter derrière une carapace de prétextes : c'est vraiment sympa !