L'histoire :
Fuckface a les mains attachées lorsque les deux gardes le conduisent près de l'ouverture du vaisseau. Avant de devoir plonger dans l'abîme, il demande à se gratter les parties intimes. Acceptant sa requête, le prisonnier profite de la déconcentration de ses geôliers pour saisir l'un d'eux et le tenir en otage. L'autre garde s'en moque et use de son arme pour faire chuter les deux dans le trou. Après une longue chute où ils n'arrêtent pas de se frapper, Fuckface et le garde poursuivent leur combat. Les coups portés font mal, le sang coule ardemment. Il faudra à Fuckface beaucoup de ténacité et de violence pour qu'il l'emporte. Son adversaire maîtrisé, il le mangera en partie avant de partir. Plus loin, il aperçoit une drôle de larve léchant de la sève visqueuse. Fuckface tue le slorge par un coup de pied, ne sachant pas qu'il va s'attirer les remontrances de trois types bien décidés à lui faire passer un sale quart d'heure...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si vous aimez les comics indépendants et encore plus la scène underground, le nom de Johnny Ryan résonne peut-être en vous comme un digne camarade des Joe Daly ou Simon Hanselmann. Les plus curieux avaient déjà pu découvrir quelques œuvres de l'artiste via les défuntes éditions Humeurs et notamment Comic Book Holocaust il y a presque dix ans. En 2009, l'artiste américain se lance dans sa plus longue série à ce jour : Prison Pit. Il y raconte les mésaventures de Fuckface, un héros qui porte bien son nom et qui va aller de rencontre en rencontre. Loin d'être fleur bleue, celui-ci va surtout faire couler le sang, éparpiller la tripaille, arracher tout ce qu'il peut et au passage manger quelques bouts de ses adversaires. L'ensemble est extrêmement violent, souvent provocateur, toujours grossier. Pour autant, si souvent la violence sert à dénoncer certaines choses, là ce n'est pas le cas. C'est du gratuit à 200% ! Même si l'humour qui résulte de certaines séquences destine l'ouvrage à un public averti n'est pas toujours très subtil, Prison Pit séduira les amoureux du genre. Côté dessin, le trait de l'artiste n'est pas toujours grandiose mais on notera tout de même un véritable soin apporté à chaque case. Pas à mettre dans toutes les mains, ce premier volet de Prison Pit ne laisse pas insensible et testera votre goût pour le sordide et le dégoûtant. Cool, non ?