L'histoire :
Rocky squatte son meilleur pote, Magnus. Ce dernier lui annonce que sa petite amie Emma va bientôt aménager chez lui et qu'il doit donc partir ! Une mauvaise nouvelle s'ajoute lorsque sa petite amie lui annonce ne plus savoir où en sont ses sentiments. Heureusement qu'il peut compter sur son autre pote Tommy qui accepte de l'accueillir pendant quelques jours. Rocky est sûr d'une chose : son ex devait le tromper ! Il essaie de se connecter à son adresse mail et après de nombreux essais y parvient. Il trouve un échange où elle évoque son envie de rompre avec lui et le fait qu'elle a commencé à voir un autre homme. Rocky est hors de lui et l'appelle alors pour vider son sac. Plus tard, une amie lui conseille de voyager pour s'aérer l'esprit. Rocky adore l'idée et décide donc de partir à New York ! Seulement, qui nous dit que là-bas, ses galères cesseront ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si la Suède est connue pour de nombreuses choses, elle l'est moins pour sa production de bande dessinée. En 1998, Martin Kellerman lance Rocky, une série de strips où ses héros vivent diverses péripéties, le tout dans la banlieue de Stockholm. En optant pour des personnages animaliers, on pourrait croire que l'auteur raconterait des choses gentillettes et c'est en faut tout le contraire. Destiné aux adultes, le titre parle de beuveries, de sexe, de plans foireux, etc. S'inspirant de son propre parcours, Martin Kellerman transpose sans faux semblants et avec humour des situations tantôt sordides tantôt hilarantes. Rocky est le portrait type du pote un peu loser qui enchaîne les plans galères et les désillusions. Certes, on rie à ses dépends mais on s'attache très vite à lui. À raison de trois strips par planche et plus de 250 pages, l'ouvrage propose un contenu d'une richesse colossale. Rocky est une série qui comblera les amateurs de comics indé et des auteurs tels que Richard Crumb ou Joe Matt. Le dessin de Martin Kellerman est simple au début et gagne en efficacité à mesure que l'on tourne les pages. Fortement imprégné de référence à la culture suédoise, l'édition renvoie régulièrement vers des notes explicatives explicites. Dorénavant, il n'y aura pas que l'étalon italien à se nommer Rocky... Énorme !