L'histoire :
Miami. Les années 80. Tony Montana a commencé au bas de l’échelle, à préparer des Tacos dans un drive-in de seconde zone. Entre deux enchilladas, il regarde avec envie ceux qui s’amusent en cabriolet, avec des pépètes de rêve à leurs côtés. Puis il fait ses preuves, que ce soit en redécorant des salles de bains avec des mecs découpés à la tronçonneuse, ou en les poinçonnant à coup de semi-automatiques… Rapidement, il gravit les échelons : costards sur mesures, grosses enveloppes et du Monsieur Montana en veux-tu en voilà. La belle vie, les palaces… Et puis il tourne mal, avec son nez enfariné. Mais il faut croire que se blinder à la coke protège aussi des balles. En tout cas, c’est ce que pensent les deux flics qui retrouvent son corps criblé de balles. Toutefois son cœur n’a pas lâché. Quand il se réveille à l’hosto, il ne met pas longtemps à prouver qu’il est bien décidé à prendre sa revanche, plus enragé que jamais…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme souvent avec Indeez, les éditions urbaines, c’est un album complètement déjanté qui nous est proposé, doublé d’une belle surprise. John Layman, scénariste qui a bossé chez DC pour la branche Wildstorm, mais aussi chez Marvel et Images, a du prendre un pied pas possible à sortir des carcans meanstream (grand public, pour ceux qui préfèrent). Et son plaisir est communicatif, car le résultat est assez jubilatoire. En tous cas, cet album ne peut laisser indifférent : si on apprécie le second degré et l’humour gras à base de dialogues crus, c’est plus d’une tranche de rire qu’on se paiera. En revanche, si la vulgarité, la violence gratuite et l’esprit délirant vous rebutent, on vous conseille vivement de passer à autre chose. Sur planète BD, vous l’avez compris, on fait partie des fans. Comment ne pas succomber à l’accumulation des poncifs du genre : des flics véreux jusqu’à la moelle, mais qui se font rouler dans la farine (colombienne, bien évidemment), des mecs à qui ont fait plus de trous qu’un parcours de golf, des moissonneuses batteuses et des alligators pour nettoyer les gêneurs, etc. Et bien sûr, une blonde à reconquérir. Un mot sur les dessins caricaturaux et les couleurs flashy : ils cadrent à merveille avec cette boucherie !