L'histoire :
Par une nuit, à Odessa, en Ukraine, un type est sorti de force de sa voiture puis conduit auprès de Mishka, un mafieux russe local. Roman doit de l'argent à ce dernier mais, ne pouvant honorer sa dette, il est abattu. Mishka ordonne alors que sa famille rembourse pour lui... Le lendemain, sur les quais, Petro, le frère de Roman et gérant du trafic portuaire, reçoit la visite de deux gros bras qui lui propose un arrangement. En échange d'un conteneur bien précis, tout sera oublié. Petro ne sait pas quoi faire et se confie à Borys, le petit ami de Sofiya. Ce dernier n'est autre que Jack Bauer, l'ancien agent de la CIA aujourd'hui en fuite. Il ne peut laisser Petro dans un tel pétrin et lui propose son aide. Ensemble, ils mettent au point un plan. La nuit suivante, alors qu'un camion quitte le port, le précieux conteneur sur sa remorque, il est arrêté sur la route par Jack. Petro et lui se rendent au point de rendez-vous des malfrats pour clôturer une bonne fois pour toutes le compte de Roman. Si la livraison est conforme, la présence de Jack irrite Mishka qui reconnaît là l'homme qui a assassiné sa famille...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
24 heures chrono figure assurément parmi les séries cultes provenant des Etats-Unis. Après 8 saisons, le programme a pris quelques temps avant de se relancer. Underground est un récit inédit servant de préquelle à cette saison 9. Pour fêter cela, les éditions Jungle sortent l'intégralité du récit à travers deux albums de 64 pages environ et réunis dans un joli coffret. D'habitude, ce genre de titres dérivés d'une séries télé à succès est confié à des artistes de seconde zone, or ce n'est pas le cas ici. Le scénario est écrit par Ed Brisson, un des auteurs qui montent chez Marvel. Nous retrouvons un Jack Bauer qui s'appelle dorénavant Borys et qui a refait sa vie auprès de Sofiya. Il l'aime et pense s'établir longtemps avec elle. Il travaille aux docks avec son beau-frère Petro. Seulement, le jour où Petro a des ennuis, Borys disparaît pour que Jack prenne le relais. Nous retrouvons donc un héros pris en chasse par des mafieux russes mais aussi par ses anciens employeurs. Si l'ensemble n'est pas d'une grande originalité, le récit a le mérite de respecter les codes de la série avec des rebondissements assez présents. Certes, nous aurions apprécié y trouver un découpage façon heure par heure, mais cela ne se prête pas vraiment à la bande dessinée. L'autre point fort est le graphisme très réaliste de Michael Gaydos. Très rare, l'artiste montre qu'il est toujours dans le coup avec de jolies planches. Au final, le bilan est très positif pour ce prologue inédit à la saison 9 de 24. Bon retour parmi nous, Jack !