L'histoire :
À l'extérieur d'une prison, les journalistes sont tous regroupés pour filmer l'incarcération d'un certain Nick Hammond. Nick arrive, mené vers la prison par des gardes et il s'arrête pour discuter et plaisanter avec les journalistes. Il leur révèle les origines de la Mystery Society, un drôle de groupe dont il était le leader et qui s'est donné pour mission de découvrir les secrets du gouvernement et autres groupements. L'histoire de la Société débute alors que Nick infiltre la Zone 51. Il y découvre et libère deux jumelles jusqu'alors mises en sommeil cryogénique. Les deux jeunes filles sont dotées de pouvoirs télékinétiques très puissants et elles n'ont pas besoin d'être persuadées très longtemps pour décider de rejoindre le groupe de Nick. Rapidement, Nick, sa petite amie Anastacia et les jumelles sont rejoints par Secret Skull, une jeune fille mort-vivante, et par Jules Verne – oui, LE Jules Verne –, dont le cerveau anime désormais un robot...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des héros aussi étranges que charismatiques vivant des aventures clandestines les amenant à rencontrer d'autres monstres et légendes : une intrigue fleurant bon La Ligue des Gentlemen Extraordinaires écrite par Steve Niles et illustré par Fiona Staples. Prometteur ? Assurément ! Mais qu'en est-il, au final ? Tout d'abord, force est d'admettre que la plus grande qualité des aventures de cette Mystery Society est de se dévorer comme une bonne grosse série B. Les illustrations de Staples comme l'intrigue se parcourent sans peine. C'est bourré d'action, les vannes fusent et on arrive très vite au terme de cet album sans avoir vu le temps passer. Les héros ont du charisme et on éprouve vite de la sympathie pour cette bande de « misfits » au grand cœur. Hélas, beaucoup de choses sont jetées au gré du vent sans que l'on sache comment on en est arrivé là. Si Nick commence à raconter la fondation de la société pour expliquer son arrivée en prison, on ne sait pas pourquoi, au départ, lui et Anastacia sont aussi riches ni pourquoi ils sont aussi versés et intéressés par le domaine de l'occulte. Mettons ça sur le compte du côté B évoqué précédemment mais on a d'autres facilités un peu plus gênantes. Le bad guy de l'aventure, un dénommé agent Powell, est d'une ringardise gênante. Dangereux mais pas effrayant, l'adversaire déçoit. On a aussi des vannes de très, très bas niveau dirigées vers le monde des comics. Faussement goguenardes, les saillies font plus secouer tristement la tête que sourire. Enfin, on adressera un dernier reproche à une traduction que l'on sent un peu raide. C'est dommage car entre une atmosphère graphique solide et un pitch qui, s'il n'est pas original, est grandement efficace, cette Mystery Society a beaucoup d'atouts pour plaire. Sans être raté, ce titre rate un peu le coche.
