L'histoire :
Tout en haut d'un hôpital, une jeune femme s'est approchée du bord de l'immeuble, des larmes coulant sur ses joues et l'envie de sauter toujours plus forte. Elle entend depuis des années des voix, celles des gens, rendant insupportable son quotidien. Un homme lui parle, alors qu'il allume sa cigarette. Il lui dit qu'elle ne cherche pas à mourir mais pour être sauvée. Il lui dit que le moment est venu de briser la routine. Celle-ci n'est pas très réceptive et se jette dans le vide. « Réveille-toi ». La jeune femme reprend ses esprits, alitée à l'hôpital. Elle pense qu'elle est en train de rêver lorsqu'elle entend de nouveau la voix qui vient de l'interpeller. Elle l'invite à sortir au plus vite de sa chambre. La jeune femme s'exécute et voit l'homme qui était sur le toit. Avec l'aide d'un autre jeune homme, ils s'enfuient et se rendent dans une maison. Là-bas, ils expliquent à la jeune femme qu'elle a un don, tout comme eux et que dorénavant elle fait partie des leurs. Seulement, pour pleinement intégrer leur groupe, celle qu'ils appellent désormais Syd, doit réaliser un acte des plus surprenants...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Connu pour être l'un des éditeurs principaux d'Image Comics, Eric Stephenson s'offre de temps en temps des pauses pour créer lui-aussi des comics. Avec Nowhere Men, nous avions découvert son goût pour les univers complexes et originaux. Avec They're Not Like Us, il raconte le quotidien de jeunes gens dotés de pouvoirs et qui vivent tous ensemble. Cela rappelle évidemment les X-Men mais à la différence de la série créée par Stan Lee et Jack Kirby, le récit d'Eric Stephenson se montre très différent. Les héros ne sont pas forcément bien intentionnés et leurs passés respectifs transpirent les traumatismes. La Voix est ainsi un protagoniste sinistre de prime abord mais dont le parcours est un véritable sacerdoce. Le scénariste dévoile progressivement ses cartes, rendant addictive la lecture et même attachants certains personnages. They're Not Like Us évoque la jeunesse américaine, celle un peu perdue dans une société qui la digère ou la rejette. Les dessins de Simon Gane sont assez différents de ceux que l'on retrouve habituellement dans les comics mainstream. Nous avons un trait croisant des influences provenant de la bande dessinée franco-belge et de la scène indépendante. Un récit efficacement mené et qui nous donne envie de lire les prochaines aventures de Syd et de ses congénères.