L'histoire :
Les Gadflies sont les deux criminelles les plus recherchées de la galaxie. Nina et Georgie se sont spécialisées dans le braquage de grosses compagnies, qui n'ont d'autre souci que de s'engraisser au détriment des populations qu'elles exploitent et des environnements dont elles épuisent inlassablement les ressources. Et comme si cela ne suffisait pas, elles redistribuent leur larcin aux victimes de ces consortiums. Mais cette fois-ci elles sont dans de beaux draps car elles ont été piégées. Prisonnières dans un vaisseau de guerre, les voilà en approche au dessus de Regal Ville, mégapole filiale et propriété de Regal Corp. L'homme qui les menace jubile car il vient d'obtenir d'elles des codes informatiques et le voilà en train de balancer leur identité sur le réseau. Pourtant, une seule seconde d’inattention va lui être fatale car Nina réussit à se débarrasser de ses menottes électroniques pour le neutraliser. Mais le mal est fait, les serveurs de grands médias sont en train de recevoir les informations qui compromettent les deux sœurs. Une seule solution s'impose à elles : activer le programme d'effacement. Adieu leurs comptes en banque et propriétés, bienvenues dans le néant, avec le seul avantage de redevenir anonymes !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Georgie et Nina sont deux sœurs qui font whak, crunch, graaa, crack et budda budda budda quand elles s'emparent d'un fusil automatique. Et puis ça se passe dans un futur où les consortiums possèdent des villes entières, avec des vaisseaux spatiaux qui volent au dessus de bâtiments monstrueux, projetant leur ombre au dessus de rues truffées d'écrans géants. Il y a aussi des méchants qui veulent leur peau. Bref, ça speede tout le temps ! Kurtiss Wiebe, le scénariste établi au Canada, sait y faire pour dérouler l'action à un rythme comparable à celui d'un dessin animé survitaminé. Action permanente, dialogues nourris et plutôt bien écrits, rebondissements constants et fights qui font mal. Inutile de chercher midi à quatorze heures : pendant 140 pages, ça va être funny à souhait, sans autre prétention que de divertir le lecteur ou la lectrice. La cerise sur le gâteau, c'est le côté soap et le début d'une histoire d'aaamour ! Alors au fur et à mesure des chapitres, on ressent un gout frais, sucré et acidulé, à l'image des couleurs flashys qui mettent en valeur le dessin hyper dynamique de Mindy Lee. A eux deux, en cumulé, les auteurs comptent 25 années d'expérience dans le comics et pour qui connaît bien ce média, très vite, malgré la légèreté du ton et du fond, la forme s'avère suffisamment convaincante pour se dire qu'on tient là un titre sympa, certes assez calibré et peu surprenant, mais pour autant bien ficelé, donc agréable à lire. Vivement une suite et les prochains braaap, whump et booom !