L'histoire :
Comme il est dit dans les contes, la magie est une force sauvage. C'est le domaine des esprits et des démons. Pourtant, quelques familles humaines, dont celle d'Aster et Ariel, sa copine arrivée en ville l'an dernier, ont accès à la magie. C'est ainsi que les hommes et les femmes dotés de pouvoirs ont amélioré leurs connaissances en la matière, de génération en génération. Grâce à des runes et des potions, des sorts et des métamorphoses, en vue d'utiliser la magie pour faire le bien. Pour protéger et venir en aide à ceux qui en sont privés. Mais la magie n'appartient pas aux humains. Elle ne leur a jamais appartenu et ne leur appartiendra jamais Mal maîtrisée, elle peut devenir ténébreuse. C'est pour cela que les familles et leurs enfants, métamorphes ou sorcières, sont si unis. Pour préserver des gardes-fous et s'assurer que ce pouvoir est exercé à bon escient. La magie est un don. Une bénédiction. Et une grande responsabilité. Elle peut être une fête, comme celle organisée chaque année à Leyline Crux, où toutes les familles «magiques» se réunissent pour célébrer le Jolrun. Cette année, Aster y participera pour la première fois. Il aura la compagnie d'Ariel, une copine qui est arrivée en ville l'an dernier...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dernier tome de la série et ces 200 pages sont, une nouvelle fois, un plaisir à lire. Molly Knox Ostertag signe donc de fort belle manière les aventures de ces enfants déjà grands, aux portes de l'adolescence, qui se confrontent à des thèmes qui pourchassent les hommes et les femmes toute leur vie : le bien et le mal, la bienveillance des parents ou au contraire les difficultés à grandir en leur absence, la solidarité ou la rivalité. C'est une jolie histoire qu'elle tisse ici, avec comme fond de toile une sorte de compétition/festival de magie où chacun cherche à se mettre en valeur. Ce Jolrun qui se passe donc durant le solstice d'hiver est l'occasion de camper des décors enneigés et le dessin de l'autrice est toujours aussi épuré, offrant un bel équilibre entre la rondeur de ses personnages qui leur confère une forme de souplesse et de dynamisme et son encrage fin, quand les couleurs et les ombrages amènent des tons nuancés. Si bien que l'écriture comme l'esthétique sont fédérateurs : les gosses adoreront et les adultes ont de quoi tomber sous le charme de ces sorcières, qui deviennent les bien aimées du lecteur... et de la lectrice ! C'est en effet un beau manifeste de l'égalité des sexes et un hymne à la tolérance qui se trame derrière les aventures magiques d'Aster, Ariel et Charlie. Vraiment, Le Garçon Sorcière, it's a kind of magic !