L'histoire :
2032. Les Terriens ont eu un contact avec une civilisation extraterrestre avancée. Une invitation nous a été lancée à se placer sous l’hospice de l'Univers civilisé, où l'on cultive savoir, savoir-être et savoir-faire pour partager tous les progrès. Mais ça ne pouvait pas coller avec les Terriens... Les autorités d'Amérique sont persuadées que la science est la source de tous les dangers L'économie est paralysée, le peuple semble plongé dans une apathie inquiétante Les scientifiques, quant à eux, n'ont presque plus de sources de financement de leurs recherches. Le projet Money Shot vise à permettre un transport interplanétaire quasi instantané, à quelques millisecondes près. Christine Ocampo rejoint l'équipe et le labo et pour assurer des rentrées d'argent, elle pense à un financement participatif. Le client prendra un abonnement internet porno et pourra suivre les expériences sexuelles intergalactiques des sexplorateurs de la chaine !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec un premier tome bien délirant, Money Shot s'annonçait comme une bonne surprise, que ce volume deux vient confirmer. La série peut d'ores et déjà être rangée au rayon SF, avec sa touche parodique et son second degré constants. Il faut dire que faire l'amour partout dans l'univers avec toute créature dotée d'un consentement et d'orifices, accomplir cette mission, c'est ce qui est proposé sur la chaine payante Money Shot. Et l'argent du programme, c'est celui qui doit compenser la perte des subventions, car on se situe ici dans le contexte d'une Amérique gouvernée par un sombre crétin blond... qui sape l'argent de la recherche. Bref, c'est du tonique, c'est du politique, c'est de l'intergalactique, c'est du comique et du spectaculaire. Enfin mettre en scène une orgie intergalactique sans que ce soit porno, c'était pas donné à tout le monde et on imagine effectivement Tim Seeley et Sarah Beattie rigoler franchement de leurs propres élucubrations. Ils le disent d'ailleurs dès le début de cet album : on ne s'attendait pas à ça. Money Shot a un autre atout, et de taille, c'est son dessin. Rebekah Isaacs a une mise en page sans esbrouffe, qui laisse toute la place à l'élégance de son dessin dans un style semi-réaliste. C'est clair, net et précis, ses personnages sont beaux, ses décors aussi et Kut Michael Russel cartonne avec des couleurs vives et chatoyantes qui nous font voyager de galaxie en galaxie. Vraiment, Money Shot nous en donne pour son argent !