L'histoire :
Afin de financer la recherche scientifique, la jeune et sexy docteure Christine Ocampo a mobilisé son équipe plutôt portée sur le sexe et très ouverte sur toutes les pratiques possibles, pour diffuser du porno en ligne… avec des extraterrestres. Ils sont devenus des sexplorateurs et ils cherchent sans cesse de nouvelles expériences… dans le but de faire progresser la science, bien entendu ! Aujourd’hui, ils accueillent une nouvelle scientifique dans l’équipe, qui travaille sur la préservation de l’environnement, le Dr Yazmin Blancoi, alias Dominant Jean, terriblement sexy. Elle explique au reste de l’équipe qu’il leur faut mettre le cap sur la lune civilisée Pseideqo, qui est en train de « s’abimer » comme la Terre. Son idée, c’est non seulement d’aller y copuler avec les habitant(e)s, mais aussi d’en rapporter une plante capable de faire une meilleure photosynthèse que leurs algues terrestres. Aussitôt proposé, aussitôt voyagé. Les sexplorateurs rencontrent Kisya Tykka, propriétaire d’un hôtel dédié à la baise. Et les clients – qui ont la peau verte et deux cornes phalliques sur le crâne – sont tous instantanément séduits par la bombe sexuelle Dominant Jean…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième épisode de Money shot se démarque clairement des deux précédents, premièrement parce qu’une nouvelle dessinatrice prend la succession de l’excellente Rebekah Isaacs. L’autrice américaine a mis en place tout l’univers graphique de cette saga interstellaire de sexe et de fun, mais sans doute a-t-elle jugé en avoir fait le tour… et sans doute à raison. Car si le concept était original et fun au début, son application a intrinsèquement tendance à être répétitive, à ne pas se renouveler. Pour autant, les scénaristes Tim Selley et Sarah Beattie avaient encore quelques envies d’aventures pornos-cosmiques à faire vivre à leurs sexplorateurs. La partition visuelle a donc été confiée à Caroline Leigh Layne qui vient du webtoon (publication de courtes BD enchainées et en ligne), qui ne démérite certes pas… mais il y a une rupture de style nette. L’artiste respecte certes la charte de « morale » visuelle : faire de la BD porno, sans être jamais explicite sur les parties génitales et les rapports. Moins de décors en arrière-plans, au profit d’aplats de couleurs, et quelques bizarreries de proportions ou de postures sur les personnages, lui accordent une belle marge de progression pour la suite de sa carrière. Mais surtout, le rythme narratif perd désormais grandement en fluidité, avec une quantité de dialogues superfétatoires, sensés jouer sur la légèreté du propos… mais l’alourdissant plus qu’autre chose. Il est bien connu qu’au sujet du sexe, plus on en parle, moins on en fait.
