L'histoire :
Jadis, notre rapport à la nature prenait racine dans un mensonge : se préoccuper de l'environnement était décrit comme de l’altruisme mais notre sympathie pour la planète n'était que nombrilisme. Aujourd'hui nous préservons une écologie hyper fragilisée, à la fois pour la survie de la planète et pour la nôtre. Un monde d'arbres existait avant que n'existe un monde d'humains. Puis sont venu les temps d'un monde d'humains sans forêt. Et longtemps, nous avons négligé la terre. En réalité, nous nous négligions nous même. Si bien qu'aujourd'hui, l'Humanité est obligée de se réfugier dans un dôme à l'atmosphère filtrée, car celle de l'extérieur est devenue mortelle pour la faune et la flore. Le sol : des vagues de poussières toxiques mélangées à des pluies acides. Le dôme se nomme « La zone verte » car elle abrite ce qui a pu être sauvé de la végétation et les arbres qui vivent encore à l'extérieur sont précieusement recherchés, faisant l'objet d'expéditions particulièrement dangereuses...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
S'il y a bien un thème porteur en matière de science-fiction, c'est bien le devenir de notre planète et par extension le sort que se réserve l'humanité, en épuisant constamment ses ressources ainsi qu'en la polluant de plus en plus. Zac Thompson et Emily Horn se sont donc associés pour écrire une histoire qui met en scène tous les enjeux actuels et qui projette le lecteur dans un monde en perdition. Les deux protagonistes principaux sont un frère et une sœur qui portent des valeurs antagonistes. L'une est scientifique et passe le plus clair de son temps à chercher des modifications génétiques permettant aux rares formes de vie végétales d'améliorer le sort des humains, en produisant de l'oxygène, par exemple. L'autre est un révolté dont la fonction est de traiter les déchets toxiques et qui va peu à peu céder au désir de faire une révolution. On le voit donc, d'un côté, l'espoir et de l'autre, une réponse violente à un système qui exploite tout, écosystème et individus confondus. Le propos est donc intéressant et il permet aussi l'introduction d'une bonne dose d'actions. Alors si l'intrigue est assez détaillée, la lecture peut se révéler un poil exigeante car les ellipses narratives sont parfois assez brutales et les dialogues pour le moins fournis. L'ensemble est heureusement assez bien servi par Alberto Albuquerque qui offre à ce monde au bord de l’apocalypse des décors immersifs. On peut aussi souligner la qualité de la colorisation de Raul Angulo. En conclusion, No One's Rose est une mini-série sympathique qui traite d'un thème qui ne peut que fortement résonner en chacun d'entre-nous.