L'histoire :
Habitant seule dans sa grande maison, Annie espionne souvent sa voisine Yuriko, une asiatique qui l’excite terriblement. Elle se masturbe souvent en l’épiant, depuis la porte entrebâillée de son jardin ou la fenêtre de sa chambre. Elle s’imagine alors qu’elles partagent toutes deux les mêmes désirs coquins et féminins et qu’elles s’ébattent sans fin. Soudain, Annie sombre dans un monde parallèle, où la reine de sa conscience la fustige pour son comportement dépravée. Annie se masturbe en effet un peu trop souvent… voire tout le temps ! A 21 ans, elle a déjà épuisé son quota de masturbation pour toute une vie. La reine lui impose donc une petite gardienne, surveillante suprême de sa conscience, Nibbil. Or, il se trouve que la petite Nibbil, avec ses couettes et son regard fripon, est elle-même très attirée par les jeux lesbiens. Ainsi, au lieu de restreindre Annie, elle s’adonne avec elle à tous les plaisirs charnels possibles, sous sa forme lilliputienne d’origine (elle chevauche alors ses tétons ou se faufile toute entière dans son sexe) ou en se mettant à la taille des humains. Assurément, Annie n’a pas fini de se faire plaisir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’américaine Colleen Cover a imaginé ces histoires courtes pour satisfaire sa propre envie de célébrer les jeunes filles affriolantes et leurs pulsions saphiques, dans une ambiance joyeuse et bon-enfant, une bonne humeur, sans tension et sans complexe. Sur des encrages semi-réalistes clairs et presque enfantins ( !), ces « petites faveurs » (qui à une lettre près, en anglais comme en français, se rapprochent des flaveurs) s’avèrent en effet tout à fait explicites et démonstratives. Le ton s’impose donc léger et guilleret, même en pleine séance de fessée sadomasochiste. Les 7 chapitres réunis dans ce recueil, complétés par quelques planches bonus (histoires courtes, publicités, croquis préparatoires), furent initialement publié entre 2001 et 2004 aux USA. Annie, sa petite conscience Nibbil et leurs copines pluriethniques (zéro mâle au générique) y trouvent des prétextes pour s’adonner à leurs jeux lesbiens, en toutes circonstances. Ici le concombre n’est donc pas masqué (oh my gode !). Les humides situations de léchouilles occupent donc la grande majorité des séquences. Evidemment, côté dialogue et psychologie des personnages, ça ne vole pas bien haut. Il s’agit avant tout de chatouiller le désir sexuel de la lectrice… et du lecteur. Car cet hymne à l’homosexualité féminine a beau être sous-titré La BD pour les filles qui aiment les filles, il s’adresse aussi aux garçons qui aiment les filles qui aiment les filles...