L'histoire :
Cela fait maintenant six années que l’Angleterre a subi une gigantesque catastrophe l’ayant menée à la quasi éradication de la race humaine. Ce chaos fut provoqué par les Freak Angels. A l'époque, tout débute lorsque ceux-ci se regroupent dans un hangar londonien. Effrayées par leurs étranges capacités, toutes les armées du pays se mettent à leurs trousses. Luke trouve la situation insoutenable, mais Mark a quand à lui une drôle de proposition. Pour calmer les ardeurs militaires, il évoque la possibilité de détruire la capitale du Royaume-Uni. Certains comme Sirkka ne sont pas vraiment emballés à l’idée de faire des victimes innocentes. Mark n’a pas le temps d’argumenter sa réponse que les soldats lancent déjà leur opération. Utilisant leurs pouvoirs pour sortir, les Freak Angels sont pris en chasse par un cortège impressionnant de poursuivants. Les militaires parviennent peu après à les encercler. Utilisant leurs capacités spéciales pour se protéger des tirs des mitrailleuses, ils se regroupent et s’enfuient dans la forêt. Encore une fois, ils sont rattrapés. Mark leur rappelle qu’en unissant tous leurs pouvoirs, le résultat serait sûrement plus puissant. Ils se tiennent donc tous la main et propulsent une vague d’énergie incontrôlable…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Warren Ellis sait gérer l'effet de surprise et le prouve de nouveau avec Freak Angels. Publié préalablement sur Internet en anglais, la série s’est logiquement rapidement retrouvée éditée en comics book. Par le biais d’une narration assez lente, mais pas pénible pour autant, le créateur de Fell a mis en place un univers post-apocalyptique original. Le nombre de personnages principaux est important : plus d’une douzaine, et néanmoins tous bénéficient d’une psychologie travaillée. Le scénariste débute ce quatrième opus par un énorme flashback dévoilant comment les Freak Angels ont provoqué l'énorme chaos qui a ravagé la Terre. Ce rebondissement amène de nouvelles interrogations qui, à coup sûr, trouveront leur réponse dans les albums suivants. A la fin de cette séquence, le récit reprend là où le précédent volet s’était arrêté. On retrouve donc Kait dans sa situation périlleuse et les autres Freak Angels poursuivent l’un des leurs qui a fondu un plomb. Les rebondissements sont nombreux et la lecture une nouvelle fois passionnante. Au dessin, Paul Duffield conforte le côté atypique de l’œuvre par son trait fin et personnel. Sa colorisation est elle aussi bien sentie. Le récit prend de l’ampleur au fil des pages, ce qui promet énormément pour les deux futurs volets. Vivement la suite !
