L'histoire :
A Whitechapel, la situation est en train de totalement déraper pour les Freak Angels. Mark a été exclu de leur groupe, il y a maintenant quelques mois, et alors qu'il était conduit aux limites de la ville, Karl et Kirk l'ont tué. C'est en tout cas ce qu'ils ont cru, car ce dernier a mystérieusement survécu et il est aujourd'hui de retour pour semer le trouble. Ce n'est pas tout : Luke a commis l'irréparable en abusant d'une femme grâce à son pouvoir. Ceci est absolument contraire aux règles et tous se retournent contre lui. Jack n'hésite pas à lui tirer une balle en pleine tête. Alors que quasiment tous les Freak Angels sont à l'infirmerie de Miki, Luke fait irruption. Lui qui était mort, évoque cette expérience et confie aux autres qu'ils ne peuvent pas mourir. L'autre nouvelle est que ses pouvoirs ont gagné en puissance. Arcady confirme les dires de Luke : elle a fait une overdose à l'adolescence et depuis, elle est plus forte que bon nombre d'entre eux. Si tous sont étonnés d'apprendre ces nouvelles, les dissensions internes sont de plus en plus grandes chez les Freak Angels...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Freak Angels peut se targuer d'être bien différente des autres série de comics. Warren Ellis a développé ici une narration atypique, via laquelle il raconte lentement son histoire. Cela lui permet de mieux façonner la psychologie de ses personnages et leurs dialogues, proposant une richesse inédite. Dans ce cinquième opus, les Freak Angels – douze individus nés le même jour, à la même heure, dans la même ville et partageant d'étranges pouvoirs – se déchirent sur la façon de gérer Whitechapel. Ils réaménagent en effet ce quartier de Londres pour les survivants au grand chaos qu'ils ont engendré plus jeunes. Cette fois, Mark est de retour et Luke est incontrôlable. Les tuer serait certes une solution, mais ils se rendent compte que cela leur est impossible: ils ne peuvent décéder et gagnent même en puissance en s'approchant des limites de la vie. De nouveaux secrets et rebondissements ponctuent donc cet opus, dans une tension croissante. Les premières pages résument à merveille la série et reviennent sur chaque personnage. Le coup de théâtre intervenu à la fin du quatrième tome sert vraiment de base à la continuité de l'intrigue (il est indispensable de s'en rappeler !). Le dessinateur Paul Duffield confirme page après page la maîtrise de son style. Certaines séquences sont impressionnantes et la sensation hallucinatoire persistante. Les derniers mécanismes de l'histoire finissent de se mettre en place et donnent clairement envie de lire la conclusion...
