L'histoire :
Nos deux animaux de compagnie vont de nouveau découvrir nombre de choses leur étant inconnues mais encore pouvoir juger le monde qui les entoure par leur regard atypique. C’est ainsi qu’en arrivant dans une maison ayant tout l’air d’être hantée, celle-ci ne les effraient pas du tout… mais la présence d’une chauve souris les intrigue. Earl en vient même à lui demander comment la créature ailée peut vivre au milieu de l’humidité, des courants d’air et des punaises. Earl et Mooch vont aussi faire la connaissance du nouveau chien des voisins, un véritable molosse qui passe le plus clair de son temps à aboyer. Ce dernier demande à Earl ce qu’il fabrique avec un chat, mais Mooch joue l’étonnement et lui dit être un croisement entre un épagneul teuton et un boxer, lui confirmant la chose par un aboiement convaincant. Les deux compères découvrent également les aléas de l’hiver et de la neige abondante. Parmi les plus amusants : glisser sur une mare gelée, poursuivre les enfants jouant aux boules de neige. Parmi les plus effrayant : les personnes portant des manteaux de fourrures, qu’ils croient être des ours…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le recueil de strips de Patrick McDonnel couvre dans ce tome 3 la période allant d’octobre 1995 à mai 1996. Toutes les histoires ont été remises dans l’ordre chronologique de parution pour cette réédition, qui a le mérite de faire découvrir, à ceux qui ne les connaîtrait pas encore, les aventures quotidiennes du petit chien Earl et de son acolyte, le chat Mooch. Tout deux s’amusent des clichés entourant leur espèce respective et s’entendent comme larrons en foire dès que de la nourriture est en jeu. Avec ce postulat simpliste, l’auteur nous offre des histoires truculentes dans lesquelles l’humour déployé fait quasiment mouche à chaque fois. La traduction d’Eric Mettout et de Bruno Lecigne est parfaite, notamment dans sa retranscription des jeux de mots. Certains dialogues viennent enrichir la série par des accents plus poétique, ce qui ajoute un charme certain à la série. Les dessins sont par contre des plus simplistes, un symptôme relativement courant dans ce type de BD, surtout lorsque celles-ci sont publiées dans des journaux quotidiens (comme c’est le cas ici, avec le New York Times). Cela n’empêche pas de trouver nos deux compères attachants et particulièrement expressifs ! Earl & Mooch est indispensable à tous ceux voulant rire de notre monde, sous les yeux les plus innocents qui soient…