L'histoire :
Alors qu'il rend visite à son père à la maison de retraite, le shérif Grissom est appelé sur une scène de crime. Événement peu banal pour cette petite ville américaine tranquille du Texas. En passant devant la voiture de son collègue, Grissom se rend compte qu'une fillette est assise sur le siège arrière. Son collègue lui assure que cette dernière n'a pas dit un mot depuis leur arrivée. En entrant dans la maison, Grissom tombe sur un corps allongé sur le sol, un homme. Son collègue l'ayant précédé lui annonce que le légiste ne devrait pas tarder. Car en apprenant qu'il y avait deux corps, il a du retourner à la morgue. Le second corps est dans le couloir. C'est une femme, la maman de la petite. Plusieurs heures plus tard, dans une salle du poste de police, Grissom réussi à parler avec la fillette. Son nom est Taylor. D'après elle, Doyle a volé le chien de son père pour le ramener à la maison. Etonné, Grissom se demande qui est Doyle et si c'est lui qui a tué ses parents. Tout naturellement avec ses mots d'enfants, la jeune Taylor lui annonce que Doyle est le mort dans la cuisine et que c'est le petit ami de sa maman. Puis en continuant, elle dit que le tueur est son père car il était fâché pour le chien. L'identité du tueur est donc connue, mais il faut maintenant le retrouver et surtout découvrir pourquoi il a fait ça...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les auteurs nous livrent un polar noir plutôt bien ficelé. Il est évident que le scénario est beaucoup plus complexe que les simples révélations des premières pages. Quinton Peeples, le scénariste, nous plonge dans l'esprit tourmenté d'un homme aux abois. Dans un univers très restreint d'une petite ville américaine, il s'amuse à nous induire en erreur et nous cacher les motifs du mobile. Effectivement, tout l’intérêt de l'album est là. De plus, l'aspect dramatique est accentué par la présence de Taylor, la petite fille qui a subi le massacre de sa mère et de son beau-père devant ses yeux. Au dessin, Denis Calero nous immerge dans cette ambiance américaine de la fin des années 70, où les shérifs se succèdent de père en fils et dont tous le monde connaît tout sur tout le monde. Le trait est précis et très réaliste. Les cases zoomées sur les visages sont très jolies et fortement accès sur les expressions ; cependant les cases d'ensemble manquent cruellement de relief et de détail. Ce dernier point est gênant car le rendu n'est pas très chouette à l’œil. Ainsi, cet album de 110 pages recèle un scénario très intéressant, accès sur la psychologie, le ressenti des personnages et le mobile du meurtre. Malheureusement le dessin dessert un peu le scénario. Le thème était intéressant et l'univers de ces petites villes américaines de la fin des années 70 plutôt prometteur. Tant pis.