L'histoire :
Stan et les autres survivants sont toujours sur la route de l’Alaska. Cet état américain est réputé pour ses conditions climatiques difficiles et ils espèrent bien que cela arrêtera les victimes de cette drôle d’épidémie qui ravage le monde. Le trajet est prompt aux confidences : Geoff fait son coming-out, l’habituellement silencieux Kitrick raconte comment il a perdu sa famille et Stan essaie de se rapprocher de Cindy... en vain. Les monts et les cimes enneigés sont à présent le décor qu’ils traversent, lorsque brusquement, un cheval passe au galop à proximité d’eux. Sans attendre, les survivants se cachent dans un fossé. Grand bien leur en prend, puisque quelques minutes après, des malades dégénérés suivent le chemin où ils se trouvaient. Une fois qu'ils se sont éloignés, Cindy invite tout le monde à repartir. Au fil des jours, des tensions se créent, mais tous se pressent lorsqu’ils aperçoivent au loin un groupe ressemblant à celui qu’ils ont distancé quelques jours plus tôt. A leur tête, l’un d’eux, qu’ils surnomment Grosse Pine du fait qu’il brandit un énorme sexe en permanence, a l’air plus intelligent et il suit leurs traces. Si Stan et ses compagnons veulent survivre, ils vont devoir presser le pas…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les lecteurs du tome 1 auront de nombreuses images qui leur reviennent à l’esprit à l’entame de ce seccond tome de Crossed. Rappelons que cette série de Garth Ennis se déroule dans un univers contemporain où un terrible virus a rendu les victimes complètement folles. Leurs envies ou leurs perversités les plus extrêmes s’expriment ici de façons très violentes ! Certaines scènes extrêmes recommandent d'ailleurs ce titre aux plus âgés. Ce second volet conclut le long voyage du petit groupe de survivants, parti sur les routes de l’Alaska pour échapper aux victimes du terrifiant fléau. Le scénario d'Ennis se focalise plus sur les personnages et notamment sur les seconds rôles comme Kitrick ou Geoff. Ce sont d’ailleurs dans les flashbacks que la violence se manifeste le plus. La tension est omniprésente et le sentiment que tout peut partir en sucette fonctionne pleinement. Ennis est égal à lui-même, car il insère ici et là quelques petites touches d’humour salvatrices. Jacen Burrows conforte quand à lui les qualités graphiques qu’on lui connait et offre des planches très réussies. Ennis a donc terminé son expérience sur Crossed, mais la série n’est pas terminée pour autant. Elle a en effet été reprise par David Lapham, lui aussi expert en matière de violence psychologique. Si vous avez les tripes bien accrochées et que votre repas est digéré, Crossed figure parmi les très bons récits horrifiques sortis ces dernières années. A lire avant que l’humanité ne pète totalement un plomb et agisse comme dans cette série...